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Le /06/2008 par Elno
« Tu vas prendre ma vie
Mais je vais prendre la tienne aussi
Tu va tirer avec ton mousquet
Mais je vais te rentrer dedans
Alors que tu attends
L'attaque suivante
Tu ferais mieux de te battre
On ne peut pas revenir en arrière »
Ce titre est associé à l’image emblématique d’Eddie se ruant à l’assaut portant l’Union Jack et armé d’un sabre de cavalerie. Justement, le Caporal Edward the Ead porte l’uniforme qui, à quelques détails près, était celui en dotation dans l’infanterie britannique (The Thin Red Line) au moment de la Guerre de Crimée…
Le contexte :
Au milieu du XIXème siècle, l'Empire ottoman est en phase de déclin et n’est plus en mesure de tenir ses positions dans les Balkans. Cette situation attise les ambitions des grandes puissances pour cette région. Des tensions surviennent rapidement entre la Russie de Nicolas 1er qui souhaite étendre l’influence de son empire et une Angleterre soucieuse de protéger « sa » route des Indes. Les conflits d’intérêts entre catholiques et orthodoxes pour la possession des Lieux Saints ne font qu’aggraver une situation chaotique. Le Sultan s’allie à l’Angleterre et à la France le 16 octobre 1853 en réponse à un ultimatum adressé par la Russie l’enjoignant d’abandonner ses possessions en Europe.
Le 4 novembre, l’Empire ottoman déclare la guerre à la Russie qui vient d’occuper les principautés de Moldavie et de Valachie. En juin 1854, les forces anglo-françaises débarquent à Varna (Bulgarie) et ne tardent pas à repousser les armées du Tsar au-delà du Danube. Mais dans le camp allié menace une épidémie de choléra qui a déjà atteint Lord Raglan (commandant en chef britannique) et le Maréchal de Saint-Amand (commandant en chef français). La décision de s’emparer de Sebastopol, premier port russe en Mer Noire, est prise. A noter que le moral des troupes reste bon, des hommes du 2ème Régiment de Zouaves montent même une petite troupe de théâtre qui obtiendra un franc succès auprès des officiers britanniques !
Sebastopol :
Le 14 septembre 1854, 62.000 soldats alliés débarquent dans la baie d'Eupatoria, au nord de Sebastopol. 6 jours plus tard, ils affrontent les 40 000 soldats russes du prince Menchikov sur l’Alma. Malheureusement, le Maréchal de Saint-Arnaud et Lord Raglan ne s’entendent pas sur la stratégie à tenir. Les Russes profitent de ce désaccord pour fortifier Sebastopol et l’Amiral Nakhimov fait bloquer les accès du port en ordonnant le sabordage d’une partie de sa flotte. Le commandant de la place, le colonel Todleben, fait établir des lignes de défense composées de levées de terre et de tranchées. 40 000 hommes attendent donc de pied ferme l’assaut allié. Ce sont là toutes les conditions pour une guerre de position. Désespérant de s'emparer de la place avant l'hiver, les alliés préparent une attaque en force prévue pour le 17 octobre mais l’explosion d’un stock de munitions touché par l’artillerie russe mettra un terme à cet assaut.
Les Russes se mirent alors à rêver de retourner la situation en remportant un succès en rase campagne.
Le 25 octobre au petit jour, les fantassins russes surgissent du brouillard, fondent sur Balaklava, chassent les soldats du Sultan et menacent un site logistique indispensable aux alliés. Les cavaliers de Lord Lucan se jettent dans la bataille afin de couvrir la retraite des Turcs, ainsi que les 550 Highlanders du général Campbell qui tiendront jusqu’à l’arrivée de deux divisions britanniques et de deux brigades françaises.
La charge de la brigade légère :
Du haut de la colline de Sapoune, Lord Raglan observe les Highlanders encaisser les charges successives de la cavalerie russe et tenir, au point que les assaillants finiront par renoncer. Mais, dans leur fuite, les Turcs ont abandonné leurs canons et il est hors de question de les laisser tomber aux mains de l’ennemi. Lord Raglan ordonne alors à Lord Lucan, commandant en chef de la cavalerie anglaise, d’aller récupérer les canons abandonnés. Ce sera la « charge de la brigade légère ».
« Le clairon sonne et la charge commence
Mais sur ce champ de bataille personne ne gagne
L'odeur âcre de la fumée et l'haleine des chevaux
Alors que je plonge vers une mort certaine. »
Le 25 octobre un peu avant midi, la brigade légère avance au trot sous le feu des canons et des fusils russes. Malgré les pertes importantes, les cavaliers parviennent jusqu'aux batteries adverses. Les cavaliers du 17ème lanciers et du 13ème dragons légers, qui sont en première ligne sabrent les servants russes tandis que le 11ème Régiment de Hussards et le 4ème dragons légers, qui sont à 350 mètres en arrière, sont ralentis par les cadavres des cavaliers et chevaux tués.
« Nous sautons par-dessus les corps qui jonchent le sol
Et les Russes tirent une autre salve
Nous sommes si proches et pourtant si loin
Nous ne vivrons pas pour nous battre un autre jour. »
Toutefois, les cavaliers n’ont aucun dispositif pour détruire les pièces, ils devront battre en retraite sous les coups de la cavalerie cosaque. En 20 minutes, les alliés se voient allégés de 617 tués et 56 prisonniers. Seuls 195 cavaliers réussissent à rejoindre leurs lignes de départ. Cette charge inutile fera dire à un officier français qui l’observe : « C’est magnifique mais ce n’est pas de la guerre. »
« Et alors que je gis là regardant le ciel
Mon corps s'engourdit et ma gorge s'assèche
Et alors que je gis oublié et seul
Sans une larme je pousse mon dernier râle. »
La prise de Sebastopol :
Le premier assaut est donné le 18 juin 1855. Le 5 septembre, la place forte subit un bombardement d’artillerie sans précédent, plus de 100.000 projectiles sont tirés. Le 8, l’assaut final est donné par 8 divisions françaises et 5 anglaises soit environ 60 000 soldats. Les Russes parviennent à tenir sauf à Malakoff, o๠les zouaves de Mac Mahon réussissent une percée décisive qui pousse le commandement russe à faire évacuer Sebastopol. Le siège aura duré 332 jours et aura vu plus de 280 000 tués, blessés et disparus de part et d’autre.
La fin :
En 1856 le Tsar Alexandre II, partisan de la paix, signe le Traité de Paris. La Russie abandonne toute prétention sur les zones d’influence ottomane et ouvre ses eaux au commerce international. De son côté la Turquie s’engage à améliorer le sort de ses sujets chrétiens. L’accord tiendra 15 ans…
Cette guerre fut la première à être photographiée à la demande du Gouvernement de Sa Majesté. Roger Fenton réalisera plus de 360 clichés.
Sources :
Les plus grandes batailles de l’Histoire, Paolo Cau – Editions France Loisirs
Soldiers and Weapons, Brian Williams – Grisewood & Dempsey
Le fantassin de France, Général Pierre Bertin – B.I.P. Editions
The eye of war, Philip Knightley – Weidenfield & Nicolson
... and realise you're living in the Golden Years
Mieux vaut être belle et rebelle que moche et remoche! Musky aime Rod
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Très intéressante analyse des paroles par le site Iron Maiden Beer :
Lien : http://ironmaidenbeer.com/666
Lien : http://heavymetalreviews.fr/
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:app:
Prix Janick Gers 2015 & prix Eddie 2016
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