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#1 23/09/2015 19:51:33

musky00  Femme
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Re: [Références] The Longest Day

Le 14/05/2008 par elno

Le titre de cette chanson ne laisse planer aucun doute quant à  son sujet ! Il s’agit bien sà»r du débarquement des troupes alliées (D-Day) le 6 juin 1944 sur les plages normandes.


Genèse :

12 juillet 1941 : signature à  Moscou par Vyacheslav Molotov (ministre des affaires étrangères soviétique) et Sir Stafford Cripps (ambassadeur de Grande-Bretagne en U.R.S.S.) d’une déclaration d’assistance mutuelle. Harry Hopkins (conseiller personnel de Franklin Roosevelt) est présent à  titre d’observateur.

22 décembre 1941-14 janvier 1942 : la conférence Arcadia réunit Winston Churchill, Franklin Roosevelt et les chefs d’Etat-major des deux armées. Une stratégie commune est définie (priorité est donnée à  la défaite du IIIème Reich) et une coordination permanente entre les deux Etats-majors est instituée (Combined Chiefs of Staff).

2 avril 1942 : le général Marshall présente un plan (dénommé plus tard Sledgehammer) qui prévoit un débarquement de 48 divisions entre Etretat et le Cap Gris-Nez. Ce plan s’avère très rapidement irréalisable par manque de moyens logistiques et de volonté politique.

12-15 aoà»t 1942 : Winston Churchill et Josef Staline se rencontrent au Caire. Ce dernier accepte l’opération Torch (débarquement en Afrique du Nord) qui est prévue pour le 8 novembre.

14-24 janvier 1943 : la conférence Symbol réunit Winston Churchill et Franklin Roosevelt à  Casablanca. Ils s’accordent sur le fait qu’un débarquement est irréalisable cette année mais décident d’intensifier les bombardements sur le Reich ainsi que la lutte sous-marine. Concrètement, un groupe de travail baptisé COSSAC (Chief Of Staff to Supreme Allied Commander) dirigé par le général britannique Frederick Morgan est chargé de définir 3 opérations : Cockade (réorganisation des opérations en cours), Rankin (débarquement sur le continent en cas d’effondrement des armées allemandes à  l’Est) et Overlord (débarquement en force en 1944).

12-25 mai 1943 : la conférence Trident qui se tient à  Washington réunit une fois de plus Winston Churchill et Franklin Roosevelt (qui a remporté les élections de mi-mandat le 3 novembre 1942). L’opération Overlord est retenue et une date, le 1er mai 1944, et fixée.

14-24 aoà»t 1943 : la conférence Quadrant qui se tient à  Québec aplanit les discordances entre les dissensions entre les deux partis et précise la stratégie et les besoins en hommes et matériel nécessaires à  Overlord.

18-31 octobre 1943 : conférence à  Moscou. Négociations militaires.

22-26 novembre 1943 : Conférence diplomatique Sextant au Caire réunissant la Chine, L’Angleterre et les Etats-Unis.

28 novembre-1er décembre 1943 : cette conférence Eurêka qui se tient à  Téhéran, réunit Churchill, Roosevelt et Staline. L’opération Overlord est définitivement entérinée et la question de l’après-guerre entre en jeu.

7 décembre 1943 : le général Dwight Eisenhower est nommé Supreme commander of Allied Expeditionnary Forces (SHAEF). Il devient le responsable opérationnel de l’opération Overlord.


Les opérations militaires :

Le 5 juin 1944 : les 13 000 hommes des 82ème et 101ème divisions aéroportées américaines décollent dès 22h15 à  bord de 832 avions en direction du Cotentin avec pour objectifs la prise d’une écluse, la destruction de la batterie de Crisbecq et la sécurisation des sorties de la plage Utah. La 6ème division britannique s’envole à  bord de 512 avions et 1 120 planeurs vers l’estuaire de l’Orne a quant à  elle, pour missions de détruire les ponts sur la Dives, saisir les ponts enjambant l’Orne et la neutralisation de la batterie de Merville. Ces hommes réussiront ! 2 500 américains seront tués ou blessés. Les anglais perdront 50 % de leur effectif.

Le 6 juin 1944 : la flotte est repérée vers 3h30 au moment o๠le transbordement des soldats dans les péniches commence.

Utah Beach (Sainte Marie du Mont) : 4h45, ouverture du bombardement des positions d’artillerie par les navires de la Task Force 125. A 6h40, les premières vagues débarquent, à  12H05, les troupes sortent de la plage et se dirigent vers Sainte-Mère-Eglise.

La 4ème Division d’infanterie américaine perdra 200 hommes (tués, blessés, disparus).

Omaha beach (Vierville–Colleville) : 5h50, début du bombardement naval. 6h30, débarquement de la première vague, en 15 minutes, 70 % des hommes sont hors de combat.

« En glissant nous allons, seule la peur à  nos côtés
Vers le tranchant des barbelés,
Et nous nous élançons avec la marée
Oh l'eau est rouge,
Du sang des morts.
Mais je suis toujours en vie, prie Dieu que je survive.
»

7h00, l’arrivée de la deuxième vague crée une pagaille indescriptible, la panique gagne les hommes qui ne trouvent pas d’abris, trop peu de trous d’obus, juste quelques carcasses de chars. Quant aux premiers assaillants, les survivants sont bloqués derrière un glacis de galets. La situation se dégage vers 8h30 au moment o๠une percée est effectuée à  l’est de Vierville. La situation générale restera préoccupante toute la journée malgré l’installation d’une petite tête de pont. Les 1ère et 29ème Divisions d’infanterie américaine enregistreront 4 720 tués blessés et disparus.

La Pointe du Hoc : à  7h10, les premiers rangers du 2ème bataillon de rangers arrivent au pied de la falaise. Ils sont en haut en moins de 5 minutes. Ils tiendront leurs positions jusquâ€™à  l’arrivée de renforts le 8 juin o๠l’on dénombrera 135 pertes sur 225 hommes débarqués.

Gold beach (Ver sur Mer) : 5h10, début du bombardement naval. 7h35 débarquement de la première vague, l’assaut est rapidement bloqué. 8h15, la deuxième vague arrive et engage le combat et progresse rapidement malgré de lourdes pertes. A 16h, les positions sont assurées. La 50ème Division d’infanterie britannique perdra 417 tués, blessés et disparus.

Juno beach (Courseulles-Graye) : 5h10, début du bombardement naval. 8h00, débarquement des troupes canadiennes. Elles seront bloquées jusquâ€™à  9h30 par l’artillerie de campagne allemande. Vers 10h, les troupes commencent à  avancer vers l’intérieur et la situation sera sous contrôle dès 14h30 malgré quelques points de résistance. L’aérodrome de Carpiquet près de Caen, objectif principal, ne sera pas pris. La 3ème Division canadienne perdra 946 tués, blessés et disparus.

Sword beach (Lion-sur-Mer-Ouistreham) : Pas d’objectifs précis pour le bombardement naval. 7h30 arrivée de la première vague qui enregistre de lourdes pertes. 7h31, débarquement du Commando Kieffer. Le casino de Riva-Bella, objectif des français, est pris à  9h30. Les troupes britanniques commencent à  avancer dans les terres vers 10h00 mais seront arrêtées en milieu d’après-midi par la contre-attaque de la 21ème Division blindée allemande. La 3ème Division britannique perdra 630 tués et blessés.



Bilan stratégique :

A la fin de ce « jour le plus long », les objectifs initiaux ne seront que partiellement tenus. Cependant une solide tête de pont est installée, la logistique assure un approvisionnement continuel et complet et les premiers éléments des deux ports artificiels arrivent des ports anglais. Certains observateurs allemands (tel le Major Werner Pluskat) ont d’ores et déjà  compris que la guerre à  l’ouest est perdue…


Bilan humain :

Il est terrible ! Les américains ont perdu 6 603 hommes, les anglais 3000, les canadiens 946 et le Commando Kieffer 21 tués et 93 blessés. En tout, le 21ème Groupe d’Armées aura perdu 10 660 tués, blessés et disparus cette seule journée (il est à  noter que les prévisions des statisticiens du War Department avaient prévu le double). Les Allemands quant à  eux enregistreront 6 500 pertes. Certaines sources mentionnent la présence de contingents belges (leur présence sur le sol français n’est avérée par les ordres de bataille quâ€™à  partir du 8 aoà»t 1944), Polonais, tchécoslovaques, grecs, hollandais et norvégiens.

« Combien de temps en ce jour le plus long
avant que nous en voyions finalement le bout
Combien de temps en ce jour le plus long
avant que nous en voyions finalement le bout.
»

… 11 mois et 2 jours avant que les armes ne se taisent en Europe. Entre temps, les forces alliées vivront l’enfer des haies en Normandie (37 000 tués et 172 000 blessés côté allié, 50 000 tués, 80 000 blessés et 210 000 disparus côté allemand. 20 000 civils périrent durant les combats), iront « un pont trop loin » (16 805 tués et blessés côté allié, 8 000 côté allemand), combattront en Lorraine, repousseront les armées allemandes dans les Ardennes (82 400 tués et blessés côté allié, 100 000 tués, blessés et disparus côté allemand), traverseront le pont de Remagen, découvriront Buchenwald, Dora-Mittelbau, Flössenburg, Dachau, Mathausen, Neuengamme et Bergen-Belsen puis, s’arrêteront sur les rives de l’Elbe, à  Torgau.

Sources :

21st Army Group, François de Lannoy – Editions Heimdal

Histoire du débarquement en Normandie, Olivier Wieviorka – Editions France Loisirs

21e Panzer Division, Jean-Claude Perrigault – Editions Heimdal

Overlord, ouvrage collectif – Editions Heimdal

L’histoire de la Seconde Guerre Mondiale, Owen Booth & John Walton – Editions Chantecler

Auschwitz, Laurence Rees – BBC Books


Filmographie non exhaustive :

Le jour le plus long – Réalisation collective (comporte nombre d’erreurs historiques et de raccourcis dans la chronologie des faits).

Saving Private Ryan – Steven Spielberg (les 30 premières minutes sont impressionnantes de réalisme, le reste tient plus du western… Film également gênant de par le manque d’objectivité historique affiché et les incohérences techniques).

Au-delà  de la gloire – Samuel Fuller (bon film peu connu réalisé par un vétéran d’Omaha).

Band of Brothers – réalisation collective (très bonne série).

Les archives en couleur, 6 juin 1944 – TF1 éditions.


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Mieux vaut être belle et rebelle que moche et remoche! Musky aime Rod icon_evil.gif

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