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J'ai commandé le Classic rock mais je suis partant pour ta traduction au moins je pourrais voir si je suis pas trop rouillé avec mon anglais
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Ok, je vais vous faire ça, elles sont bien intéressantes, quand même.
Everyone is from somewhere even if you've never been there
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chronique de rock et folk
EDIT ead666 : désolé, mais pour la presse papier, on attend plusieurs mois avant de mettre la chronique en ligne sur IMF. Pour rappel, Rock'n'Folk est actuellement en vente en kiosque.
je l'ai lu cet après midi, pas mal pour du Rock'n'folk
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Ok, je vais vous faire ça, elles sont bien intéressantes, quand même.
Merci bien ça va te faire du boulot encore en traduction .
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Alors, vu la taille du truc et pour éviter d'attendre trois semaines, je vais vous le mettre par épisode.
Et on commence avec l'intro et l'interview de Dieu.. euh, pardon, Steve Harris.
[large]Une question de vie ou de mort[/large]
Alors qu'ils célèbrent leur quarantième anniversaire, les six membres d'Iron Maiden sont d'humeur sincère. Au programme : La bataille contre le cancer de Bruce Dickinson, leur mémorable nouvel album et ce que le futur réserve – si futur il doit y avoir.
Par Paul Elliott
Personne ne l'a vu venir. Fin 2014, quelques semaines avant noël, les six membres d'Iron Maiden auraient dà» être en train de faire la fête. Ils venaient tout juste de terminer à Paris l'enregistrement d'un nouvel album, The Book Of Souls. Tout le monde dans le groupe était d'accord pour penser que cet album serait l'un des meilleurs qu'ils aient jamais fait. Ce serait également une première pour Maiden : un double album studio. Et en guise de grand final, on y trouvait le titre le plus long et le plus ambitieux que ce groupe ait jamais enregistré, une épopée de 18 minutes intitulée Empire Of The Clouds, écrite par le chanteur Bruce Dickinson.
C'est pendant le mixage de l'album à Paris que Steve Harris dit une chose étrangement prophétique. Harris, le fondateur, bassiste et leader d'Iron Maiden, se trouvait avec Adrian Smith. Il n'y avait qu'eux dans le studio. Harris se tourne vers Smith et lui dit : « Si ce devait être notre dernier album, avec celui-ci, nous partirions la tête haute. »
Ce n'est que quelques jours plus tard que Harris reçà»t un appel de Rod Smallwood, le manager du groupe. Il lui annonça que Dickinson s'était vu diagnostiqué un cancer de la tête et du cou. Ce n'est qu'une fois les premiers sentiments de choc et d'incrédulité retombés que Harris s'est souvenu de ce qu'il avait dit à Paris. « à‡a m'a fait peur, » dit-il maintenant. « Je veux dire, bon Dieu, ça faisait vraiment peur pour Bruce, de toute évidence, mais ça avait des implications pour chacun d'entre nous. D'abord, il fallait penser à ce que ressentait Bruce. Mais pour nous tous c'était genre : Heu... ça s'arrête là , alors ? »
Cela fait exactement quarante ans que Steve Harris a formé Iron Maiden dans l'East End de Londres, et durant toutes ces années, ce sont lui et Dickinson qui ont été les personnalités dominantes dans le groupe. C'est la vision de Harris qui a défini la formation, c'est son leadership qui les a menés vers un succès colossal et qui a maintenu la cohésion du groupe au travers des bons comme des mauvais moments. De la même manière, c'est avec Dickinson que le groupe a atteint les plus hauts sommets : d'abord pendant son premier mandat, de 1981 à 1993, et depuis son retour dans le groupe en 1999.
Les deux hommes ont eu leurs différents : Harris le héros de la classe laborieuse à l'autorité tranquille, et Dickinson l'ancien collégien du privé extraverti. La séparation, lorsqu'elle survint en 93, fut acrimonieuse, et en l'absence de Dickinson, le groupe lutta durant les années qui suivirent alors que Blaze Bailey était au chant. Mais lorsque chaque camp se résolut à admettre l'inévitable en 1999 – Dickinson réintégrant Iron Maiden, accompagné d'Adrian Smith – Cela déboucha sur un retour aux affaires, sidérant de par l'ampleur de la popularité renouvelée du groupe et de sa durée. Cette renaissance tardive dure depuis maintenant 15 ans, sans le moindre nuage, jusqu'à ce que Dickinson soit diagnostiqué.
Les nouvelles de son état n'ont été rendues publiques qu'en mai, après qu'on lui eut signifié la fin de l'alerte suite à une série de traitements par chimiothérapie et radiothérapie. Sa guérison totale a été confirmée le 25 aoà»t avec l'annonce qu'Iron Maiden allait se lancer dans une tournée mondiale en 2016, sur laquelle le chanteur, pilote de ligne qualifié, serait aux commandes du boeing 747 affrété par le groupe, un rôle qu'il avait endossé pour la première fois en 2008 sur le Somewhere Back In Time Tour. Pour Bruce Dickinson et Iron Maiden, c'est la fin d'une période marquée par l'incertitude.
[large]Interview Steve Harris[/large]
C'est quatre semaines avant l'annonce de la tournée 2016 d'Iron Maiden que Steve Harris s'entretient avec Classic Rock. C'est une chaude après-midi à Bristol, et Harris se trouve au Bierkeller, l'une des nombreuses petites salles de concert de la ville. Ici, la programmation est principalement composée de groupes de reprises et d'orchestres de baloche et l'arôme de bière éventée imprègne l'endroit. « Sympa ici, nan ? » dit-il.
Pour le bassiste, c'est un endroit qui évoque les souvenirs des premières tournées du groupe à la fin des années 70. Ce qui l'amène ici aujourd'hui, c'est la tournée de British Lion, son autre groupe, qu'il active quand il n'est pas occupé avec Maiden.
Durant les huit jours suivants, chacun des six membres d'Iron Maiden seront interviewés séparément : Bruce Dickinson à Londres, les autres par téléphone depuis leur foyer au Royaume-Uni, en Floride et à Hawaii. Harris choisit un endroit tranquille pour parler, à l'écart du bruit du Bierkeller. Le tour bus dans lequel British Lion voyage offre un niveau de luxe qui contraste avec les salles dans lesquelles il joue, un luxe que Harris peut facilement se permettre. En dépit de tout ce qu'il est, Rock Star et multimillionnaire, il ne prend pas de grands airs. Il est habillé d'un T-shirt et d'un short et son accent de l'East End ne s'est pas adouci, ni la façon directe qu'il a de s'exprimer.
Il n'y a qu'une seule différence visible entre le Steve Harris d'aujourd'hui et celui d'interviews passées. Pour un homme qui n'a jamais eu tendance à se livrer sur sa vie personnelle et ses émotions, Harris est maintenant plus ouvert, moins sur ses gardes. Cela vient, en partie du moins, de son expérience de l'année passée : Pas seulement la peur que Bruce ne s'en sorte pas, mais aussi la prise de conscience que le futur de son groupe ne dépendait plus, pour une grande part, de lui.
Peux-tu décrire le moment o๠l'on t'a annoncé que Bruce avait un cancer ?
à‡'a été un tel choc. à‡'a été un choc pour lui, un choc pour tout le monde.
Tu as eu peur non seulement pour Bruce mais aussi pour le futur du groupe. As-tu pensé que ça aurait pu être la fin ?
Il y a eu la prise de conscience que ça aurait pu être le cas. à‡â€™a été vraiment déprimant, d'une manière générale.
Tu as contacté Bruce rapidement ?
Je l'ai laissé tranquille quelques temps. Je lui ai envoyé un ou deux textos pour lui souhaiter un prompt rétablissement, mais j'ai attendu qu'il ait envie de me parler. Il a commencé son traitement assez rapidement, alors je n'allais pas l'appeler pour lui demander comment il se sentait. J'ai pensé qu'il n'était probablement pas en état de parler de toute façon. Je lui ai juste envoyé un texto qui disait « appelle-moi quand tu seras prêt. » Et c'est ce qu'il a fini par faire.
à‡'a été une conversation difficile ?
J'ai été surpris, parce que sa voix était la même que d'habitude. Il n'était pas groggy. Mais il m'a dit que le traitement l'avait envoyé au fond du trou. C'était difficile pour lui d'en parler.
Et maintenant, après que le traitement de Bruce se soit avéré efficace, quelle est la suite du programme ?
J'espère que je n'en dis pas trop, mais le plus gros problème maintenant c'est que ses muqueuses sont vraiment desséchées. D'après ce que j'ai lu, je ne pense pas qu'elles reviendront à cent pour cent à la normale. Mais connaissant Bruce, je ne prendrai aucun pari.
Quand a-t-il recommencé à chanter ?
La dernière fois que je lui ai parlé, il m'a dit qu'il n'avait pas chanté. Mais je sais qu'il me racontait des craques. Quelqu'un m'a dit qu'il avait chanté, et que ça sonnait bien. Nous ne voulons pas qu'il mette la charrue avant les bÅ“ufs, et Bruce va être très impatient de retrouver son niveau d'avant, mais il n'est pas idiot. C'est pour ça que nous ne tournons pas cette année. Il a besoin de temps pour récupérer.
Est-ce qu'Iron Maiden se serait lancé dans une autre tournée si Bruce n'avait pas retrouvé la totalité de sa voix ?
La question est de savoir si les fans l'accepteraient, et je pense que oui car Bruce, même à soixante-dix pour cent, reste meilleur que bien d'autres de toute façon. C'est comme ça que je le sens.
C'est ta décision, ou la sienne ?
C'est complètement sa décision. Je ne peux pas lui dire de se remettre en forme et de faire une putain de tournée !
Les ordres du Fà¼hrer Harris ?
C'est probablement ce que certains pensent que je vais faire ! (rires) mais ce n'est pas à moi de prendre cette décision. Tu peux peut-être lui poser la question, parce que moi ça doit faire trois ou quatre semaines que je ne lui ai pas parlé, ce qui fait un sacré bout de temps en terme de récupération.
Toi et Bruce avez eu des relations tumultueuses dans le passé. Dans les années 80 et début 90, il y avait une rivalité intense entre vous deux.
Il y a eu quelques... débats, on va dire ça comme ça. Depuis qu'il est revenu, il n'y a rien qui me vienne à l'esprit. Il est beaucoup plus facile à vivre ces temps-ci, et moi aussi. Du moins j'aime à le penser.
Tout le monde change avec le temps.
C'est quelque chose que tu apprends. Je ne suis pas encore complètement peace and love, mais on s'adoucit avec le temps.
Est-ce que l'épreuve de Bruce vous a rapproché ?
Il n'y a pas besoin de ça pour que nous soyons proches l'un de l'autre. Notre relation est excellente depuis des années. Mais ouais, je pense que les liens seront un peu plus serrés après ça.
Lorsque vous étiez en conflit, comment gérais-tu la situation ? Est-ce que tu ignorais simplement le problème ?
Le flegme britannique, ouais. Tu fais la gueule quelques heures et puis tu te calmes. à‡a fait très longtemps que ça n'est pas arrivé. Mais c'est un truc bizarre, d'être dans un groupe. On est ensemble pendant de longues périodes, et puis on ne se voit pas pendant des siècles. Peut-être que c'est ce qui a gardé ce groupe uni, que nous vivions tous dans une partie du monde différente.
Tu mènes Iron Maiden depuis maintenant 40 ans. Te souviens-tu du moment exact o๠tu t'es dis : c'est tout ce dont j'ai jamais rêvé ?
à‡a m'est arrivé plusieurs fois. La première c'était quand on a blindé le Marquee en 1978. Quand on a joué Running Free à Top Of The Pops, c'était un sacré truc pour un groupe de métal, à l'époque. La plus récente c'est quand on a eu notre propre avion sur la tournée Flight 666. je me suis dit « putain, c'est comme d'être dans Led Zeppelin ! » mais je ne perds jamais le sens des réalités.
Comme leader du groupe, quelle est la décision la plus difficile que tu aies jamais prise ?
Quand il faut dire à quelqu'un qu'il ne fait plus partie du groupe. C'est le pire. En particulier quand tu aimes bien les gens – c'est encore plus dur.
Toutes ces années, as-tu jamais sérieusement pensé mettre fin au groupe ?
J'y ai pensé quand Bruce est parti la première fois. J'ai boudé pendant deux heures, puis je me suis pris par la peau des fesses et j'ai pensé, « Non, de la merde. C'est un défi – on va continuer. » Mais ç'a été rude parce qu'à l'époque j'étais en plein divorce alors j'avais déjà le moral bien à plat. J'ai pensé « le reste des gars va se tourner vers moi pour la motivation, et je ne suis pas sà»r de l'avoir. » Mais j'en ai trouvé quelque part, apparemment.
Quel a été le pire moment de ta vie ?
Tout le monde a des moments difficiles. Il faut juste passer à travers. Je ne suis pas le seul à avoir subi un divorce. Bruce y a eu droit, Nicko aussi. Et de toute évidence il y a ce que Bruce vient de traverser. Mais c'est ce qui te rend plus fort.
Tu veux dire en tant que groupe aussi bien qu'individuellement?
Ouais. On sait quand donner de l'air au gens ou quand les aider s'il le veulent. Il y en a qui veulent parler des choses et d'autres non. Il faut apprendre à faire la part des choses. C'est quelque chose qu'on apprend ensemble.
Toute ta vie d'adulte a été consumée par Iron Maiden. Peux-tu imaginer vivre sans ?
Pas vraiment. J'ai toujours aimé à penser que peut-être je serais capable d'encaisser, mais quand c'est arrivé avec Bruce, j'ai commencé à me dire « Oh mon Dieu, c'est peut-être bien pour de bon. » Ce n'était pas une sensation très sympa.
Tu as toujours dit que tu voulais que le groupe parte en étant au top. Est-ce que c'est une chose à laquelle tu as beaucoup pensé, même avant les récents événements ?
Nous savons que nous ne rajeunissons pas, mais même avant la trouille que nous a fichu Bruce, nous pensions que nous pourrions continuer encore un peu plus longtemps. Et puis tu as ce choc, et ça donne à tout le monde une bonne secousse. Je l'ai déjà dit, chaque concert est sacré. Et à partir de maintenant, ça le sera même encore plus. Tu ne sais jamais ce qui t'attend au coin de la rue. Mais c'est la vie.
Tu dois l'avoir vu et revu dans ta tête : sortir de scène à la fin du tout dernier show d'Iron Maiden...
Hé, tu me fais flipper ! (rires) vas te faire foutre !
Sais-tu ce que tu ferais de ta vie après Maiden ?
Je n'arrêterais pas de jouer. Il me reste British Lion. Je jouerai pour quelques centaines de personne par soir. Je pourrais produire d'autres groupes, ou écrire avec d'autres gens. Mais le fait qu'il n'y ait plus jamais de Maiden, je n'aime pas trop comme ça sonne.
S'il devait s'avérer que The Book Of Souls soit le dernier album d'Iron Maiden, est-ce que tu pourrais te faire une raison ?
C'est assez étrange. Ce n'est pas comme si nous avions approché cet album en nous disant qu'il y avait un problème avec Bruce. Mais quand on y mettait la touche finale, il se trouve que j'ai dit à Adrian : « Si ce doit être notre dernier album, avec celui-ci, nous partirions la tête haute. »
Et donc ?
J'aimerais quand même bien en faire un autre. (rires) Et Bruce aussi.
prochain épisode, Dave Murray
Dernière édition de: MacDaigh (22/09/2015 15:30:38)
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Merci
J'ai mis le lien en 1ère page
Lien : http://heavymetalreviews.fr/
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J'aimerais quand même bien en faire un autre. (rires) Et Bruce aussi.
Merci beaucoup pour la traduction
Prix Steve Harris 2010, 2012 et 2022 !!
Prix Bruce Dickinson 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022 !!
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de rien, ça me fait plaisir !
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Merci pour la traduction!!! :app::app:
Prix Janick Gers 2015 & prix Eddie 2016
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Merciii !
Bien sympa cette interview, les questions sont intéressantes, et ça fait du bien de voir que Steve a toujours une motivation sans faille pour le groupe !
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ce que j'aime bien c'est la franchise avec laquelle il répond au questions sans se défiler. et les 5 autres font pareil. on découvre un peu l'arrière boutique du groupe, je trouve. j'aime beaucoup celle de Janick Gers (va falloir attendre un peu :p ) qui est totalement à l'opposé de ce qu'on connait de lui sur scène.
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Merci MacDaigh !
« N'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir. » - Jules Renard
--- Prix Steve Harris 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021 --- merci, merci !!!
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Merci beaucoup pour la traduction
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merci macdaigh pour la traduction
"born to lose, lived to win"
"nous sommes tous des enfants d'immigrés.1ère, 2ème,3ème génération" BXN
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