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#1 23/09/2015 19:42:10

musky00  Femme
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Re: [Références] Paschendale

Le 9/07/2008 par Elno

« Revivez tout ce qu'il a souffert
Dernière communion de son âme
Que vos balles rouillent par ses larmes
Laissez-moi vous raconter ce qu'il a vécu
»

Au début de l'année 1917, rien n'est gagné pour les alliés franco-britanniques. Le front de Verdun a tenu mais le coà»t humain est terrible (378 700 tués, blessés et disparus côté français, 330 000 côté allemand). La bataille de la Somme qui se déroulera de juin à  novembre 1916 résulte, elle, en plus de 1 000 000 de tués, blessés et disparus de part et d'autre du front (le 1er juillet, l'armée britannique perd 19 000 soldats entre 7h30 et 8h). L'allié russe est à  bout de forces et son effondrement n'est qu'une question de semaines, le 8 mars le Tsar est renversé. Bien que les révolutionnaires continuent la guerre, Ludendorff (quartier-maître général de l'armée du Kaiser) commence à  rapatrier des divisions vers le front ouest. Qui plus est l'offensive menée par le Général Nivelle au printemps dans le secteur du Chemin des Dames est un nouvel échec sanglant. Des soldats commencent à  se mutiner, ils refusent de servir plus longtemps de chair à  canon, mais, fait important, il n'est pas mentionné de refus de combattre en première ligne.

Les alliés envisagent de proposer une paix blanche afin d'en terminer avec cette tuerie qui n'en finit pas. Mais l'effondrement russe change la donne pour les Allemands, ils croient en une victoire possible avant la fin de l'année ! Il faut attendre le 2 avril 1917, jour de l'entrée en guerre officielle des USA, pour redonner de l'espoir aux troupes franco-britanniques exsangues. Le Général Pétain choisit d'attendre que la jeune armée américaine soit opérationnelle, mais le Général Haig décide de passer à  l'offensive dans les Flandres.

« Abrité dans une tranchée sanglante
Tuant le temps en attendant ma propre mort
Sur mon visage je sens les gouttes de pluie
Je ne reverrai plus jamais mes amis
Dans la fumée, la boue et la mitraille
On sent la peur et le sentiment d'horreur
Il va bientôt être temps de sortir de la tranchée
Tir rapide et notre fin à  tous
»

Le 7 juin 1917, les troupes du Général Plumer attaquent la crête de Wytschaete au sud d'Ypres. Les troupes anglaises avaient creusé 19 sapes saturées avec 454 tonnes d'explosif. Le 7 juin, après l'explosion gigantesque, les troupes du Commonwealth montent à  l'assaut et vers 15h les objectifs sont atteints et les positions tenues.

Ce succès pousse le général Haig à  envisager de percer le front afin d'atteindre Bruges. En effet, ce port est une base essentielle aux U-boots (sous-marins allemands). Il concentre l'effort de son armée sur Ypres. Le 31 juillet, après une préparation d'artillerie d'une rare violence, les troupes britanniques partent à  l'assaut.

« Des sifflets, des cris, et encore la mitraille
Des corps sans vie accrochés aux barbelés
Le champ de bataille n'est rien d'autre qu'un tombeau sanglant
Je vais bientôt rejoindre mes camarades morts
De nombreux soldats de dix-huit ans
Se noient dans la boue, plus de larmes
C'est certainement une guerre que personne ne peut gagner
Le massacre va bientôt commencer
»

Malheureusement, la pluie tombée dans la nuit a transformé le terrain déjà  fortement labouré par les obus en bourbier. Les gains de terrain précédents sont perdus et les pertes effroyables. Les Allemands avaient parsemé le champ de bataille de casemates bétonnées qui ont résisté au bombardement.

« Les corps des nôtres et de nos ennemis
L'océan de mort déborde
Dans le no man's land Dieu seul sait
Nous nous précipitons dans la gueule de la mort
»

Le 16 aoà»t, un nouvel assaut est donné par les troupes du Général Gough, son résultat est plus que mesuré au vu des pertes causées dans les rangs des soldats de Sa Majesté. Il faut attendre septembre pour voir le soleil revenir et sécher un peu le terrain.

Le 20 septembre à  5h40 quatre divisions se lancent à  l'assaut de Kleinzillebeke et Westhoek. La progression est ralentie par des contre-attaques allemandes, et c'est là  que sera employé pour la première fois le gaz moutarde (baptisé peu après ypérite).

Malgré tout, aucun objectif stratégique n'est tombé et les troupes britanniques sont au bord de la rupture. Haig envoie le corps d'armée canadien relever les Néo-Zélandais et lui ordonne de se préparer à  prendre Passchendaele d'assaut. Ce village est en effet situé dans l'axe de l'attaque prévue sur Ypres.

Le général Currie, qui a inspecté minutieusement le terrain o๠ses troupes vont évoluer, constate qu'il est impraticable et proteste auprès du Général Haig. Ce dernier ne lâche pas et, le 26 octobre, 20 000 soldats soumis au feu nourri des mitrailleuses allemandes partent à  l'attaque. Ils progressent mètre par mètre et parviennent à  tenir leurs nouvelles positions.

C'est le 30 octobre qu'a lieu la bataille pour Passchendaele. Appuyés par deux divisions britanniques, les canadiens atteignent les abords du village sous un violent orage. Ils tiennent durant 5 jours, englués dans la boue parfois jusqu'à  la taille, bombardés en permanence et harcelés par les schrapnels. Le 6 novembre, l'assaut final est donné, Passchendaele et Mosselmarkt tombent définitivement entre les mains des Canadiens en deux heures au prix de 2 238 tués.

« à‰vitant les shrapnels et le barbelé
Courant tout droit vers le feu des canons
Courant en aveugle je retiens mon souffle
Je dis une prière, symphonie de mort
Alors que l'on charge les lignes ennemies
Une rafale et nous tombons
J'étouffe un cri que personne n'entend
Je sens le sang couler dans ma gorge
»

5 jours plus tard, le Général Haig, satisfait par les résultats ordonne l'arrêt de la bataille. 15 654 soldats britanniques, canadiens, australiens et néo-zélandais ont trouvé la mort sur les flancs de Passchendaele.

Cette bataille commencée le 7 juin a permis de soulager (légèrement) la pression exercée par l'armée du Kaiser sur l'armée française. 8 500 soldats français, 300 000 soldats de Sa Majesté et 260 000 soldats allemands sont morts ou ont été blessés dans cette offensive aux objectifs stratégiques plus que douteux. On estime à  40 000 le nombre de disparus, pour la plupart ensevelis dans la boue des Flandres...

« Tu gis dans un champ étranger
Soldat esseulé, tombe inconnue
Ses derniers mots une prière
Parlez à  tous de Passchendaele
»

Sources :

Verdun, images de l'enfer, Yves Buffetaut – Editions Tallandier

14 – 18, Pierre Miquel – Editions du Chêne

Great battles, Richard Holmes – Octopus Books Limited Editions

Un siècle de guerres, Luciano Garibladi – Editions Grà¼nd


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