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Deux ans, trois mois et vingt-cinq jours. C’est le temps depuis lequel vous n’avez pas lu une de mes chroniques ; et pour cause, je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquer pourquoi, on est tous au courant.
Pendant cette période, une pensée affreuse m’a traversée l’esprit : et s’il n’y avait plus aucun concert suite à la pandémie ? Jamais ? Alors je devrai expliquer à mes petits-enfants, si tant est que j’en ai un jour, que moi, Grand Amateur de musique et de concerts, le dernier artiste que j’aurais vu sur scène était… Bernard Minet. Non pas que ce n’était pas bien, hein, au contraire ! Mais j’aurais préféré que ce soit Aerosmith, AC/DC, Iron Maiden ou Metallica… bref quelque chose d’un peu plus légendaire.
Heureusement, petit à petit la vie « normale » reprend son cours, même si le 1er retour en salle a quelque peu tardé me concernant. Oh, il y a bien eu Saint Seiya Symphonic Adventure au Grand Rex (14/5/2022), mais ça ne valait pas le coup de le chroniquer, même si c’était fantastique (il n’y avait pas grand-chose à dire de plus que pour Dragon Ball Symphonic Adventure, qui n’était déjà probablement pas très palpitant à lire).
J’ai également fait l’impasse sur Scorpions à Bercy (17/5/2022), puisque je vais les voir 2 fois de suite pas plus tard que ce mois-ci, au Graspop et au Hellfest 2.
Non, le 1er vrai concert de Rock, que je retourne voir aujourd’hui, a valeur d’évènement, pour 2 raisons. Tout d’abord, il s’agit de Kiss, et ceux qui les ont déjà vu sur scène savent que leur show est toujours exceptionnel. Et la 2ème raison, puisqu’on parle de ceux qui sont déjà allés les voir, eh bien c’est que je n’en fais pas partie ! Il s’agit d’une grande première pour moi (et pour Ivo, oui il est toujours là !), alors espérons que la bande à Paul Stanley et Gene Simmons sera à la hauteur de leur réputation pour notre premier concert post-confinement. C’est parti !
L'arrivée aux abords de Bercy me rappelle de bons souvenirs. Les bars diffusent du Kiss, les gens portent des t-shirts de Kiss, les plus gros fans sont maquillés comme Kiss… j'ose espérer que les passants ne se demandaient pas qui jouait ce soir !
Ivo arrive vers 19h ; j'ai peur de manquer la première partie, surtout qu'il doit encore manger son sandwich et aller aux cabinets (il refuse pourtant ma suggestion de faire les 2 en même temps). Heureusement, le 1er groupe n'arrivera qu'assez tard.
A l'entrée dans la salle, l'ambiance est posée : des statues géantes de nos 4 américains maquillés sont disposées de chaque côté de la scène. Bien que l'imitation "pierre" soit plutôt convaincante, les oscillements ne laissent aucun doute quant à la nature gonflable de ces effigies.
The Last Internationale (20h – 20h30)
Ce groupe d'ouverture, comme souvent, est agréable, mais oubliable. Il s'agit de Pop-Rock, c'est entraînant, les musiciens sont habités et reçoivent un très bon accueil ; mais rien de très marquant, hormis la chanteuse qui est très mignonne, ce qui ne manque pas de soulever l'intérêt d'Ivo (et que son intérêt, j'espère).
Selon notre voisin de fosse, le bassiste, le claviériste (en kilt !) et le batteur sont ceux de Shaka Ponk ; ce sera à confirmer par les connaisseurs, mais le groupe n'est effectivement composé à la base que de la chanteuse Delila Paz et du guitariste Edgey Pires, qui doivent s’entourer d’"intérimaires" pendant les tournées.
La fin du spectacle arrive bien vite, et pour cause : ils n'ont joué que 30 minutes. Les haut-parleurs annoncent une demi-heure de pause, mais Kiss n'arrivera que 45 longues minutes plus tard.
Setlist de The Last Internationale
Kiss (21h15 – 23h15)
"Highway To Hell", "Dude (Looks Like A Lady)", ainsi que "Smoke On The Water" et "Paranoid" avant la 1ère partie, telle est la setlist proposée pour nous faire patienter, tandis qu'un rideau estampillé "Kiss" (pour ceux qui n'étaient pas encore au courant) cache la scène, et que les statues se parent d'un éclairage façon Bioman (force bleue, force rouge, force jaune devant marron derr… ah non, ça c'est autre chose).
Nous en profitons pour évoquer nos souvenirs de concert avec le suscité voisin de fosse, Gendarme à la retraite, qui malgré son âge semble avoir fait beaucoup moins de concerts qu'Ivo et moi (en même temps, votre serviteur en est à 250 groupes vus, dont certains presque 10 fois).
Enfin arrive "Rock N' Roll" de Led Zeppelin, aussi attendu à un concert de Kiss que "Doctor Doctor" D'UFO à un concert d'Iron Maiden, tandis que nous observons sur l'écran géant le groupe arrivant par les coulisses. Juste après résonne le riff incontournable et quasi-inévitable de "Detroit Rock City", qui voit Bercy se soulever… ou plutôt qui voit les spectateurs de Bercy soulever leurs téléphones. Un peu pénible pendant les 3 premiers morceaux, ça se calmera heureusement par la suite, jusqu'au moment fatidique...
Mais revenons-en à Detroit, la ville du Rock : le rideau tombe au premier roulement de caisse claire et dévoile nos 4 gaillards descendant littéralement du ciel, les 3 gratteux juchés sur des plateformes hexagonales fixées au plafond, la batterie d'Eric Singer étant quant à elle perchée sur une base à vérins plus… "traditionnelle". Effet garanti, d'autant plus que le feu d'artifice commence, dans le sens littéral du terme, accompagné de jets de flammes impressionnants, même si on est loin de la démesure de Rammstein. Néanmoins la chaleur suffit à voir Paul Stanley jeter la veste après ce premier morceau (tandis que le costume des autres ne semble pas avoir de collection "été").
Attention aux fans, je dois avouer que mon expérience de Kiss se limite presqu'exclusivement au Alive IV (ou Kiss Symphony). Il se trouve donc que le milieu du concert m'est presqu'inconnu. Cela dit, un spectacle de Kiss, à l'instar d'Alice Cooper ou des suscités Rammstein, est autant musical que visuel ; c'est donc grâce à ça que, même après "Shout It Out Loud" et "Deuce", je ne me suis à aucun moment ennuyé pendant les titres plus "obscurs" (obscurs pour moi, attention, patapé !). Un petit solo de guitare de Tommy Thayer par ci, Gene Simmons qui crache du feu par là, les flammes et fusées multicolores qui continuent de surgir non-stop, les lumières extrêmement bien gérées, les lasers… un vrai show à l'américaine comme on dit ; du coup le temps passe vite, d'autant que certains morceaux ou Paul nous demande de chanter son surtout composés de "Yeah yeah" assez faciles à retenir.
Les interludes oraux sont d'ailleurs très bien dosés, juste ce qu'il faut pour garder l'ambiance intacte. Mention spéciale à Paul qui lance le début de la Marseillaise avant de faire un geste genre "Non, oubliez ça", mais c'était sans compter le patriotisme de l'audience, qui bien sûr la récitera docilement jusqu'à la fin. Dans un registre plus léger, Paul et Gene se livreront une bataille des seuls mots français qu'ils connaissent, à coups de "crêpe suzette", "Maurice Chevalier", "Edith Piaf", sans oublier le "salope" que Gene lance dédaigneusement à Paul, provoquant l'hilarité du public.
Finalement les classiques ne tardent pas à revenir, "Lick It Up", "Calling Dr. Love" ou "Psycho Circus" permettent au public d'aider un peu Paul sur les refrains, un Paul qui malgré tout me semble très en voix !
Alors soit mon pavillon auditif possède la faculté d'améliorer le son, soit je tombe à chaque fois sur le bon soir où le chanteur assure ; car que ce soit Klaus Meine toutes les fois où j'ai vu Scorpions, ou ce soir avec Paul Stanley, je n'ai que rarement noté de faiblesse dans leur chant, malgré tout ce que l'on peut régulièrement lire sur les internets.
La fin de "Psycho Circus" est abrégée pour laisser Eric nous sortir un solo de batterie juste comme il faut, ni trop long ni trop court, ni trop facile ni trop technique, bien que ses capacités semblent sous-exploitées dans le groupe.
La fin de cette première partie du concert est jouissive, à la fois longue et palpitante, à commencer par le fameux solo de basse de Gene, perché à nouveau sur la plateforme centrale et crachant du sang, précédant "God Of Thunder". L'écran géant, ayant alterné entre les images du groupe à tout âge et le concert de ce soir, nous montre cette fois des séquences en gros plan où le bassiste chante, relayées par la même scène vue sous des angles différents sous chaque plateforme fixée au plafond, dans un effet saisissant.
Chaque musicien ayant eu son moment de gloire jusqu'à maintenant, c'est au tour de Paul de s'envoler… littéralement sur "Love Gun", celui-ci passant en tyrolienne au-dessus de la fosse (et pile au-dessus de votre serviteur) pour aller atterrir sur une plateforme au centre de la salle, flanquée de 3 micros afin que tout le monde puisse le voir dans les meilleures conditions.
Il y restera pour l'orgie prévisible de smartphones (le fameux moment fatidique) sur "I Was Made For Lovin' You", équivalent Kissien de "Smoke On The Water", "Still Lonving You" ou "Highway To Hell" chez les inculturés du Rock.
Son retour sur la scène normale se fera avant l'intro de "Black Diamond", qui clôt (déjà !) cette partie du show.
L'on aurait pu se contenter de ce concert susceptible de combler les attentes de n'importe qui, mais il ne se passe que quelques secondes avant qu'une lumière éclaire un piano surgissant du sol. Eric prend place derrière, et comme il avait chanté sur "Black Diamond", il donne à nouveau de la voix (en même temps, le mec s'appelle Eric Singer quoi, c'est pas pour les machines à coudre), tradition oblige, sur "Beth", émouvante comme à son habitude.
De retour derrière le micro, Paul nous pose une question : "Do You Love Me?", qui est bien évidemment le titre de l'avant-dernier morceau ce soir, ce à quoi le public répond sans hésitation par la positive tout en jouant avec les ballons géants flanqués du logo du groupe et des musiciens.
Mais un concert de Kiss n'en serait pas un s'il ne se terminait pas par "Rock And Roll All Nite", dans un déluge de confettis collant à la peau transpirante des visiteurs d'un Bercy très bien rempli, bien que pas tout à fait complet. Eh oui, on aurait bien aimé rock n' roller toute la nuit avec Paul, Gene, Tommy et Eric ; mais toute bonne chose a une fin, et après 2 heures de show tout de même (est-ce bien raisonnable, à leur âge ?), il est temps de sortir, après des adieux sincères de la part de Paul.
Alors oui, on peut critiquer le côté tape-à-l'œil et mercantile, bien qu'assumés, de Kiss, mais pour la première fois que je les voyais, il faut admettre qu'on en a pour notre argent (moins cher qu'au Zénith en 2015 heureusement). Le spectacle est fantastique, le jeu des musiciens est carré, les voix sont toujours là quoi qu'on en dise, c'est quelque chose à faire une fois dans sa vie.
Malheureusement pour ceux qui n'ont pas pu, c'était la dernière chance. Et pour un premier concert post-confinement, je dois dire qu'Ivo et moi, on a mis la barre très haut !
L'avenir appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt.
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Merci pour le report ! Hâte de les voir une dernière fois à Nîmes
Prix Steve Harris 2010, 2012 et 2022 !!
Prix Bruce Dickinson 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022 !!
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Merci pour ce report
"born to lose, lived to win"
"nous sommes tous des enfants d'immigrés.1ère, 2ème,3ème génération" BXN
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Merci pour ton report !
Prix Eddie 2013 et 2018 ; Prix Nicko McBrain 2017 et 2022
27/06/11 ; 05/06/13 ; 20/06/14 ; 10/06/16 ; 24/06/18 ; 05/07/18 ; 06/07/18 ; 17/06/23
-> 19/07/25
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Merci pour le report Christophe !
« N'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir. » - Jules Renard
--- Prix Steve Harris 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021 --- merci, merci !!!
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Merci pour ton report
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https://youtu.be/eHcfY3ZqEVQ
Kiss hier sur M6 au 12.45
- Prix Nicko Mc Brain 2017, 2020 - Prix Adrian Smith 2022
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KISS : Paris, Bercy, 7/6/22
C'est entériné, Kiss ne réapparaitra plus chez nous et c'est donc en famille que nous nous rendons "de concert" pour fêter cet évènement appelé à devenir historique dans un futur proche. Oui, Kiss, il faut les avoir vus au moins une fois dans sa vie parce qu'un show, c'est plus qu'un concert, c'est une véritable fête. En même temps, "fêter" n'est certes pas le mot approprié pour qualifier ce départ car bien évidemment, ne plus revoir un groupe qui vous a accompagné tout au long de votre parcours de vie, vous saisit imparablement d'une certaine mélancolie. Ce qui est mon cas et cela, je n'ai de cesse de le ressasser, bien avant d'écouter Led Zeppelin, Deep Purple, Thin Lizzy et Black Sabbath, Kiss et ses maquillages, ses shows impressionnants et telluriques fidèlement retranscrits sur Alive et Alive II m'ont tout simplement bluffé et impressionné. Je n'attendais qu'une chose, c'était enfin de les voir. Chose qui fut faite en 1996 lors du Reunion Tour. Pourquoi pas avant ? 76 à l'Olympia, j'étais trop jeune (remarquez, j'aurais pu faire comme un pote qui, du haut de ses 16 ans avait fugué pour se rendre à ce tout premier concert parisien). Ensuite, je n'y suis pas allé pour la bonne et simple raison que la période 80's (donc non maquillée) m'a littéralement ennuyé (notamment juste après Lick It Up, un très bon album soit dit en passant). Je n'avais prêté aucune attention non plus à des albums comme Animalize et Asylum.
Kiss, pour moi, c'était avec les maquillages et tout le barnum. Bref, le show de "ouf" comme disent les jeunes d'aujourd'hui. Par la suite, il y aura 1999 et 2015. Je sais, ça ne fait pas tant que ça (en plus, j'avais loupé 2008 où Paul Stanley s'était acquitté d'une prestation décevante vocalement parlant alors que j'avais écouté le live sorti à l'issu du concert). Finalement, je ne regrettais pas de ne pas y être allé.
J'aimais également cet aspect mystérieux les concernant dans le fait qu'on ne connaissait pas leurs véritables visages. Tout un ensemble de paramètres qui m'a fait aimer le gang de New York et ce, depuis plus de 45 ans. Alors oui, il fallait pour cette dernière salve que j'emmène mes deux filles et mon beau-frère, lui aussi fan depuis très longtemps mais qui n'avait jamais eu l'opportunité d'assister à l'un de leurs concerts. C'était donc leur ultime chance.
Un pote m'avait confié la mission suivante : dénicher un tour programme de ce End Of The Road Tour. N'arrivant que dans la soirée, j'avais au préalable dépêché un autre pote qui travaille à quelques encablures du POPB d'essayer d'en dénicher deux (un pour lui aussi) auprès des boutiques officielles installées autour de la salle. Sans succès malheureusement. Seconde tentative à mon arrivée aux alentours de 18h45. Chou blanc également. Tout simplement parce qu'il est en vente sur le site du groupe.
Pour ma part, je dois récupérer ma place auprès de François27 (le fugueur de 1976 et également un membre du BSF) qui a fait le déplacement depuis sa Normandie de coeur, un copain que je retrouve aux abords du POPB.
La 1ère partie est assurée par The Last Internationale, groupe originaire de New York, un combo, actif depuis 2008 qui puise ses influences dans de nombreux registres musicaux : Folk rock, Alternative rock, indie rock et punk blues selon Wiki. Ca peut paraître sympa sur un ou deux morceaux notamment le premier qui fut assez attractif. Au bout du 2ème, on commence à se lasser avec cette douloureuse impression que l'on écoute toujours le même titre. La chanteuse est jolie, et cela c'est un atout pour eux, le guitariste-soliste en fait pour sa part des tonnes assurant le show avec une certaine dextérité mais bon voilà, après plusieurs titres, ça devient lassant, du moins pour moi. Ceci dit, je leur laisserai une seconde chance en réécoutant leurs albums dans quelques temps.
A l'issue du set des New Yorkais, on nous annonce une entracte de 30 mn qui se prolongera jusqu'à 45 mn. C'est long, très long même car près de nous, certains, déjà fortement avinés se font remarquer, mettant mal à l'aise certains membres de ma famille. D'ailleurs, et pourtant, je fais des concerts depuis plus de 40 ans, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas assisté à ce genre de scène. Le fait de venir bourré à un concert m'a toujours énervé.
Sinon, les lumières s'éteignent enfin, la voix de Gene Simmons résonne dans l'enceinte du vieux POPB ("Helloooo Pariiiis, you want the best, you've got the best. This is the hottest band in the world, Kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiss !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"). Les voilà donc enfin qui débarquent sur une version endiablée de Detroit Rock City ponctuée d'effets pyrotechniques à tout va. Paul Stanley chante bien, ça change donc de 2008. Après une tirade de Stanley manifestant son enthousiasme d'être dans la capitale du romantisme, on embraye sur un Shout It Loud et un Deuce en pleine face, délivrés respectivement dans une version à couper le souffle à tel point que dans un premier temps la fosse chavire déjà et que dans un second temps, l'un des voisins avinés (lui aussi aussi, il chavire et même par moments, il tangue dangereusement à tel point qu'on a même envie à un moment donné de mettre les voiles) en vient presque aux mains avec un photographe quelque peu aventureux, ce dernier désirant s'avancer pour prendre quelques clichés.
Le ton est donné car Kiss est en guerre et War Machine qui a repris du service depuis 2012 après une période de 8 ans sans être interprété, semble être réintégré de façon définitive dans ce Farewell tour. Son tempo véritablement pachydermique, martèle nos vieilles esgourdes de sexagénaire confirmé et là, on se dit que la puissance de feu du groupe est toujours là. La puissance de feu, c'est d'ailleurs Gene qui s'en sort le mieux, lui qui crache mieux ses flammèches mieux que n'importe qui.
Adepte des refrains accrocheurs, on le sait tous, Kiss en balance quatre d'affilée grâce aux classiques que sont Heaven's On Fire, I Love It Loud, Say Yeah et Cold Gin que le public reprend en choeur. Il faut vraiment être hermétique pour qu'ils ne vous trottent pas dans la tête. Nos voisins hispaniques avinés, davantage préoccupés par le fait de faire ch...le monde en profitent de plus belle pour bousculer leur entourage via un pogo complètement désordonné. Il y en a deux que je repousse de façon que nous qualifierons "d'énergique". Tellement bourrés, ils ne se sont même pas aperçus d'ailleurs qui les poussait vigoureusement. Rien à battre car je reconnais que j'étais prêt à en découdre. P*****, il était chaud, le Phil...... :mrgreen:
Revenons donc au concert et notamment sur Cold Gin qui débouche sur un long solo absolument quelconque du père Thayer. Qu'il est loin le temps où Ace faisait sortir de la fumée de sa guitare.
Lick It Up et son refrain imparable relancent la machine de guerre, il le fallait. Dans cette interprétation, le groupe est accompagné par des effets pyrotechniques résolument destinés à impressionner le public parisien et là, c'est le cas. On sent même par moments, la chaleur qui s'en échappe. Rammstein n'a qu'à bien se tenir, c'est évident. Le son est évidemment énorme, étonnant d'ailleurs pour Bercy qui n'a jamais été doté d'une acoustique exceptionnelle. Pour ce qui concerne Lick It Up, celui-ci s'avère être toujours aussi enthousiasmant, l'assistance reprenant avec force ce refrain devenu avec le temps un incontournable avec les années. Moi, j'aime Calling Dr. Love et son riff certes sans originalité mais tellement efficace. La paire Stanley/Simmons en profite en intro pour s'envoyer des p'tites vannes parfois scabreuses mais bienveillantes. L'ambiance retombe un peu avec Tears Are Falling et Psycho Circus suivis néanmoins du superbe solo de batterie d'Eric Singer. Assez convenu certes, le célèbre batteur nous propose une prestation bien sympa avec une plateforme qui monte puis exhorte le public qui lui répond aussitôt. Du coup, on aurait aimé ensuite ou plutôt simultanément une version de 100,000 Years de Alive mais là, nous avons juste droit à un court extrait instrumental de ce superbe titre. Et là, c'est quand même frustrant.
Par contre, le show de Gene (qui martyrise plus sa basse plutôt que d'en jouer) lorsqu'il vient cracher ses litres de pseudo-hémoglobine est quant à lui loin d'être frustrant. Durant les concerts de Kiss que j'ai pu voir, je l'avoue, cela a toujours été l'un de mes moments favoris. On a un public qui, littéralement, chavire surtout lorsque notre héros s'envole ensuite au dessus de la foule en délire. Bref, le fun absolu avant un morceau qui, certainement, fait partie de mes titres préférés du groupe toutes périodes confondues (bien loin devant le méga-tube I Was Made For Loving You) à savoir God Of Thunder issu de Destroyer. Sa rythmique de plomb en est presque oppressante, accompagnée qu'elle est par le chant caverneux de Simmons, toujours perché sur sa petite plateforme. Grand moment assurément. MON MOMENT !!!!!!
C'est ensuite au tour de Paul Stanley de recueillir les faveurs du public puisqu'il rejoint, accroché à un filin au dessus du public, une mini-scène où il se fend d'un Love Gun franchement dévastateur qui, sans répit, s'enchaîne directement avec un I Was Made For Loving You qui m'a toujours fait l'effet d'une mayonnaise qui ne prend pas et qui ne prendra jamais en ce qui me concerne. Beaucoup de fans sont venus vers Kiss avec Dynasty et ce tube planétaire que j'ai assimilé à une pure trahison. Moi, j'y suis venu avec Alive quatre ans plus tôt. Bref, pas la même approche, on va dire. Mais bon en même temps, avec les années, j'ai fini par l'assimiler même si.....
Heureusement, on revient aux choses sérieuses avec un Black Diamond puissant et étiré pour mon grand plaisir et qui se conclut dans un final étourdissant. Explosions, feux d'artifice sont au menu et là, le groupe sort l'artillerie lourde. Une première sortie magistrale avant l'ultime blitzkrieg.
En effet, quelques instants plus tard, Eric Singer revient seul pour s'acquitter d'un émouvant Beth en lieu et place de Peter Criss qui, sur les derniers temps de sa présence au sein du groupe, éprouvait certaines difficultés à l'interpréter. On ne pouvait pas échapper non plus comme en 2015 au moment où Kiss s'empresse d'interpréter un Do You Love Me particulièrement appuyé pour finir sur le hit Rock And Roll All Night qui, comme d'habitude, est accompagné de guirlandes, de confettis et d'effets pyrotechniques. On en a plein les cheveux, plein les mirettes (j'avais prévenu mes filles, elles acquiesceront par la suite) c'est la fête absolue qui couronne une carrière exceptionnelle d'un groupe qui l'est tout autant. Une tournée d'adieu dont on se souviendra assurément et qui, espérons-le, aboutira à la sortie d'un album live en bonne et due forme. Théoriquement, ce sera prévu à l'issue du tout dernier concert qui se tiendra chez eux au Madison Square Garden de New York avec souhaitons-le, un retour sur les tout derniers morceaux du line up originel. Merci donc pour toutes les joies que vous m'(nous) avez apportées et bonne retraite à vous......Merci infiniment..... :cheers: :cheers: :cheers:
Detroit Rock City
Shout It Out Loud
Deuce
War Machine
Heaven's On Fire
I Love It Loud
Say Yeah
Cold Gin
(Guitar Solo)
Lick It Up
Calling Dr. Love
Tears Are Falling
Psycho Circus
(Drum Solo)
100,000 Years
(Bass Solo)
God Of Thunder
Love Gun
I Was Made For Lovin' You
Black Diamond
Encore :
Beth
Do You Love Me
Rock And Roll All Nite
Outro : God Gave Rock 'n' Roll To You
Dernière édition de: Phil93 (15/06/2022 05:16:00)
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Merci pour les deux reports
Eddie Lives
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Merci pour ton report Phil !
« N'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir. » - Jules Renard
--- Prix Steve Harris 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021 --- merci, merci !!!
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Merci pour ton report Phil
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Merci! Un show de KISS il faut effectivement le prendre comme un spectacle à l'américaine. Alors, oui, il y aurait du playback et on peut se poser la question de l’authenticité, mais le groupe vient surtout proposer du spectacle, et dans ce qui se fait de mieux.
"L'amour, ce n'est pas seulement un homme fuck une amie, ce n'est pas. L'amour, c'est plus en bas, dans la tête, dans le coeur, dans toute la forme" (Bruce Dickinson)
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Mouais, au prix de la place bof bof. Le spectacle n'est pas censé compenser. Des artistes qui proposent des shows canons sans play back il y en a à la pelle.
Bien content de les avoir vu deux fois au Hellfest !
Prix Eddie 2013 et 2018 ; Prix Nicko McBrain 2017 et 2022
27/06/11 ; 05/06/13 ; 20/06/14 ; 10/06/16 ; 24/06/18 ; 05/07/18 ; 06/07/18 ; 17/06/23
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