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Kissin' Dynamite au Trabendo (Paris), le 29 octobre 2024
Vous qui suivez mes aventures musicales, vous avez remarqué que depuis quelques temps, je me plains des tarifs élevés de certains concerts (mais n'ai-je pas raison ?). Cela dit, il y en a certains qui sont si peu chers qu'ils permettent de compléter un cadeau d'anniversaire dont le prix est jugé pas assez élevé (car je mérite les plus beaux cadeaux, n'est-ce pas ?).
C'est donc de cette façon que je me trouve en route pour le Trabendo, afin d'assister à la 2ème étape de cette série de concerts allemands évoquée il y a 2 semaines. Une soirée à laquelle je n'avais pas prévu d'aller initialement, mais Kissin' Dynamite fait partie de ces groupes récents (enfin, tout est relatif) qui, s'ils ne révolutionnent pas le genre musical auquel ils aspirent (le Glam Metal en l'occurrence), ont un petit quelque chose qui fait que… bah c'est bien, quoi !
Petit aparté sur Hatsune Miku : phénomène totalement inconnu de ma part jusqu'à ce soir, j'ai appris grâce à internet qu'il s'agit d'une chanteuse virtuelle originaire du Japon, dont la voix est créée artificiellement, et qui propose des concerts sous forme d'hologramme ; bref, il n'y a rien de "réel". Eh bah dites-vous bien que pour voir ce "truc" au Zénith, il y avait une file d'attente qui remontait toute l'Allée du Zénith jusqu'à la grande fontaine en face de la Halle. Ma foi en l'humanité avait déjà disparue depuis longtemps, je ne sais pas quelle est l'étape suivante…
Pour ma part, arrivée tranquille dans la salle à 18h45 ; une salle fort peu remplie, on est beaucoup plus à l'aise dans la fosse que ne le sera le groupe d'ouverture sur scène…
Airstrike (18h58 – 19h33)
C'est l'avantage des petits groupes dans les petites salles : on peut arriver au dernier moment, être bien placé et ne pas attendre des plombes l'arrivée des artistes. En l'occurrence Airstrike sont des compatriotes de la tête d'affiche, bien que le chanteur Julio Noriega nous révèlera être d'origine péruvienne. Ce dernier, sosie vocal de Jeff Keith (Tesla), nous fera part moult fois de son amour pour la France, à grands renforts de drapeaux, foulards et t-shirt à l'effigie de notre beau pays, qu'il foule pour la première fois.
Musicalement, le parallèle avec Tesla est assez pertinent, car en plus de la voix, le style en est proche y compris musicalement, Michi nous délivrant des solos impressionnants de fluidité. Un Hard-Rock bien entrainant qui commence à attirer les quelques personnes restées dehors, certain(e)s commençant même à danser ! L'accueil est excellent et le groupe ressort visiblement très heureux de cette expérience !
Massive Wagons (19h49 – 20h34)
Après le sosie vocal de Jeff Keith, c'est maintenant un chanteur au timbre rappelant un peu Dexter Holland (The Offspring) que nous proposent les anglais de Massive Wagons ; et devinez quoi, le style du groupe se rapproche fortement du Punk, comme quoi ! Ça joue plus fort, ça saute beaucoup plus sur scène, et ça s'excite un peu plus dans la fosse bien qu'elle ne soit pas beaucoup plus remplie qu'avant. Tout juste pourra-t-on déplorer un son légèrement moins précis que pour Aistrike, cela étant peut-être dû à la présence de 2 guitares au lieu d'une ; rien de grave malgré tout.
Le groupe enchaîne les 4 premières chansons sans aucun temps mort, et ne communiquera pas beaucoup plus par la suite ; ils n'en ont pas vraiment besoin cela dit, les fans présents dans la salle, associés à des morceaux diablement accrocheurs, se chargeront très bien de faire monter l'ambiance, totalement déchaînée sur la fin du set.
Kissin' Dynamite (20h50 – 22h33)
Fait étonnant, ce n'est pas la chanson d'AC/DC ayant inspiré le nom du groupe qui annonce son arrivée, mais "Nothin' But A Good Time" de Poison. La scène s'est fortement aérée, cela se remarque avec Andreas Schnitzer qui semble bien moins "compressé" derrière ses fûts que ne l'étaient ses prédécesseurs durant l'heure d'avant.
Après une intro assez rapide, c'est fort logiquement le titre éponyme du dernier album Back With A Bang qui ouvre le concert. Ayant fort peu révisé les 2 derniers disques du groupe, je me trouve quelque peu désemparé par la setlist qui fait la part belle aux morceaux récents ; heureusement les refrains de "No Ones Dies A Virgin", "My Monster", "The Devil Is A Woman" ou "Only The Dead" sont facilement assimilables et ne me posent plus de problème passé les premières invectives de Hannes Braun pour nous faire chanter. Dommage, et surtout étonnant que "DNA", "I've Got The Fire" et "I Will Be King" soient placés si tôt dans la setlist, surtout la 3ème qui mériterait de clore le concert, ou au moins la première partie, avec tout l'attirail de Hannes, fauteuil, cape et sceptre (ne manque que la couronne, il ne voulait peut-être pas plagier Queen).
D'emblée, l'ambiance est incroyable : l'on critique souvent les groupes qui disent chaque soir que leur public du moment est le meilleur de la tournée/du monde, mais parfois, comme ici, l'on sent qu'ils sont sincères ; cela se voit notamment sur le visage de Hannes et de Jim Müller (guitare) qui semblent fort impressionnés qu'une si petite salle à moitié remplie (eh oui…) fasse autant de bruit. Hannes ne manquera pas de nous faire part de sa joie d'être si bien accueilli, en faisant beaucoup d'effort pour nous parler français, même s'il n'a pas encore tout le vocabulaire d'Attila Dorn (Powerwolf), et n'hésitant pas à critiquer le public de sa mère patrie.
Le son est parfaitement limpide, hormis le chant un peu trop en retrait ; et quand on possède la plus belle voix de cette nouvelle génération de chanteurs Metal (oui, je l'affirme !), c'est presque un crime de la noyer sous les autres instruments de cette façon ! Aux chiottes l'ingé son !
Au menu des petites originalités, petite ballade avec Hannes au piano sur "Heart Of Stone" avant d'enchainer sur "Queen Of The Night", interlude semi-acoustique sur "Six Feet Under" qui à l'origine avait été, comme nous l'explique Hannes, refusée par la maison de disque, et des ballons géants sur "The Best Is Yet To Come". Malgré le manque de "grand spectacle", cette variété permet de ne s'ennuyer à aucun moment jusqu'au moment du rappel, qui interviendra après "Not The End Of The Road", titre fort judicieusement placé du coup.
Un rappel fort intimiste avec un nouveau titre acoustique (et pas "semi", cette fois) : "Not A Wise Man", les musiciens se plaçant tous au plus proche du public, y compris Andreas et ses percussions. S'en suit une petite déception pour ma part, car suite au discours de Hannes sur notre unité en tant que fans de Metal, peu importe les origines, les cultures, etc. etc., je m'attendais à "Metal Nation", mais ce sera "You're Not Alone" qui sera jouée ; mais ne vous méprenez pas, j'adore ce morceau aussi, et voir Hannes naviguer avec son bateau gonflable sur le public pourtant clairsemé vaut son pesant d'or !
Dernière légère frustration pour la chanson qui termine le concert : "Raise Your Glass", bien que parfaitement adéquate, est peut-être un peu trop récente et pas assez "classique" pour être placée à la fin. Mais dans le futur, ça pourrait le faire !
En résumé, c'est le 2ème concert en 2 semaines auquel je n'avais pas forcément prévu d'assister, et qui me met sur le cul ! Ils sont forts ces allemands… mais il faut avouer que le public a joué un rôle non négligeable dans la réussite de ces 2 shows.
Avant la suite de mes aventures germaniques (qui n'arriveront qu'en mars prochain), petite incursion chez les américains le mois prochain ; et vu la renommée et le style du groupe, ça promet d'être épique également.
L'avenir appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt.
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Merci pour le report
"born to lose, lived to win"
"nous sommes tous des enfants d'immigrés.1ère, 2ème,3ème génération" BXN
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