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Avantasia à l'Olympia (Paris), le 16 mars 2025
Troisième étape de ma quadruplette allemande entamée l’année dernière, le projet Metal Opera de Tobias Sammet a ce soir l’honneur de performer dans la mythique salle de l’Olympia.
Me basant sur les informations disponibles sur le site Internet de la salle, je décide de la jouer "confort" en n’arrivant pas trop tôt : en effet, la seule indication obtenue est que le spectacle commence à 20h. Aucune mention d’une éventuelle première partie, me voilà donc dans la salle à 18h50 après un trajet tranquille. Confort et tranquillité seront d’ailleurs les maîtres-mots de cette soirée, à commencer par un peu de lecture pour passer le temps (car oui, je suis seul ce soir).
La salle est assez peu remplie à mon arrivée, je suis donc assez proche de la scène, et un grand rideau arborant le logo du groupe est déployé devant nous, me confirmant qu’il n’y aura effectivement pas de groupe d’ouverture.
Le dernier quart d’heure, par contre, voit une foule dense remplir l’espace disponible et, rigueur allemande oblige, les lumières s’éteignent à 20h tapantes.
Sans surprise, à la tombée du rideau, c’est "Creepshow", premier morceau du dernier album, qui introduit le groupe et une petite, toute petite partie des chanteurs ; en fait il n'y a que Tobias et les 3 choristes. Je suis d'ailleurs ravi de retrouver à ce poste la magnifique Adrienne Cowan (Seven Spires), accompagnée de la non moins magnifique Chiara Tricarico (Moonlight Haze) et de Herbie Langhans.
Ces trois-là ne seront pas cantonnés à leur rôle toute la soirée, car dès la fin du premier titre, un peu faible malgré son refrain facilement assimilable pour les touristes, Adrienne descend rejoindre Tobias pour un violent retour en arrière sur "Reach Out For The Light", passant du dernier album au tout premier. Il est donc temps de faire un point sur les déceptions de la soirée : pour commencer, et comme cette chanson le démontre, Michael Kiske (Helloween) sera le grand absent du show, probablement accaparé par l'enregistrement du nouvel album des Citrouilles. Et avant ça, j'ai également remarqué que Dirk Schlächter (Gamma Ray), présent à la basse sur la tournée en 2024, était remplacé par un autre que je ne connais pas. Jørn Lande et Amanda Somerville ne seront pas de la partie non plus. Heureusement, d'autres invités prestigieux seront présents, à commencer par Tommy Karevik (Kamelot), hein, rien que ça, qui fera son apparition sur le 3ème titre, "The Witch".
Les 11 premiers morceaux alterneront avec régularité les chansons du dernier album avec les vieilleries, ce qui permet aux touristes ne connaissant pas bien le dernier opus d'Avantasia, dont fait honteusement partie votre serviteur, de quand même suivre un peu. Après "Devil In The Belfry" (avec Herbie), c'est donc "Phantasmagoria" qui précède l'arrivée du très attendu Eric Martin (Mr. Big) sur "What's Left On Me" et qui remplace également Klaus Meine (Scorpions) sur le premier titre incontournable de la soirée pour moi : "Dying For An Angel". Cette première vraie masterpiece (avis totalement subjectif) arrive certes tard dans la setlist mais par la suite, il y en aura bien d'autres. Malgré tout, le public est bien calme : absolument aucun mouvement de foule, d'ailleurs le son n'est pas trop fort et la température pas trop élevée, voilà pourquoi je disais que cette soirée est "confortable et tranquille". Les gens semblent plus enclins à rire aux pitreries de Tobias entre chaque chanson qu'à scander les refrains, même si l'ambiance grimpe tout doucement au fur et à mesure du temps qui passe.
À propos des pitreries, d'ailleurs, la plus grosse sera le raté total de Tobias sur le début de "Against The Wind", ce dernier commençant à chanter avant la fin de l'intro. Il s'en sortira avec une pirouette en argumentant que nous sommes le seul pays de la tournée où nous avons payé notre billet pour entendre 2 fois l'intro de cette chanson, car "tout le groupe a merdé, sauf lui" ! Kenny Leckremo (H.E.A.T.), jeune recrue de Tobias, fait son entrée sur ce titre avant le retour de Tommy sur le titre éponyme du dernier album, "Here Be Dragons", Tobias en rajoutant une couche en disant que c'est non seulement l'album le plus puissant de la discographie d'Avantasia, mais aussi et tout simplement le meilleur album de Heavy Metal de tous les temps !
C'est maintenant au tour de Chiara de descendre du promontoire des choristes pour accompagner Tobias sur "The Story Ain't Over", avant le dernier morceau de Here Be Dragons ce soir : "Avalon" (avec Adrienne, qui n'aura pas l'occasion de nous faire entendre son growl aujourd'hui).
Et pour bien débuter l'ascension de la montagne de hits qui nous attend, on commence avec le plus long et le plus épique d'entre eux, celui que j'attends à chaque concert : "Let The Storm Descend Upon You", marquant l'arrivée de Ronnie Atkins (Pretty Maids), épaulé par Herbie.
Tous les invités sont désormais arrivés et ont ou auront chacun leur moment de gloire ; dommage qu’il n’en soit pas de même pour les musiciens, notamment le bassite inconnu, l’indétrônable Sascha Paeth et le 2ème guitariste (inconnu lui aussi, mais qui pète la classe), ces derniers n’ayant pas beaucoup l’occasion de bouger de leurs places respectives. C’est encore plus vrai pour Michael Rodenberg (claviers), bien que celui-ci s’amuse beaucoup avec les 3 choristes qui, placés juste au-dessus de lui, n’arrêtent pas de danser, headbanger et mimer le clavier lorsqu’ils n’ont rien à chanter ; le plus isolé est l’excellent Felix Bohnke, relégué en fond de scène derrière ses fûts, mais qui ne ménage pourtant pas ses efforts pour tenir la baraque rythmique. La scène, quant à elle, faite de murailles et de grilles bancales, évoque le château visible en fond sur la pochette du dernier album, et est complétée par un écran géant projetant diverses animations en fonction du morceau joué.
Après un "Promised Land" un peu moins épique (en même temps, aucune chanson d'Avantasia n'est aussi épique que "Let The Storm Descend Upon You"), Tobias nous interprète une version très convaincante d'Alice Cooper sur "The Toy Master", bien qu'un peu moins dark ; n'est pas Vincent Furnier qui veut, mais son imitation des mimiques de Bob Catley (Magnum) un peu plus tard, absent pour raisons médicales sans gravité, sera tout aussi bluffante !
Bref, sans s'arrêter sur chaque classique, on enchaine "Twisted Mind" (avec Eric), et pendant que Tobias repose sa voix, "The Wicked Symphony" (Tommy et Kenny) et "Shelter From The Rain" (Herbie et Kenny). Chiara revient sur le devant de la scène pour "Farewell", Tobias ruinant complètement la fin en essayant d'apprendre à Chiara comment chanter les dernières notes (hôpital, charité, tout ça tout ça !). Ronnie revient à son tour pour "The Scarecrow" avant un interlude humoristique dont seul Tobias a le secret, lui seul étant capable de faire chanter "La marche des gendarmes" à tout un parterre de Metalleux, en hommage au single sorti par Edguy, son autre groupe (qui commence à beaucoup nous manquer, tu reviens quand avec eux, Toby ?).
La fin approche doucement, et Tobias ne semble pas très sûr de lui avant d'entamer "Death Is Just A Feeling", mais il se révèle encore une fois un très bon remplaçant de Jon Oliva. Depuis quelques morceaux déjà, les ovations et les chants du public se font beaucoup plus enthousiastes qu'au début, ce qui fait dire à Tobias que c'est le meilleur accueil qu'il ait reçu de la France d'aussi loin qu'il se souvienne (mais il se garde bien d'évoquer les autres pays, qui ne m'étonneraient pas d'avoir été un peu plus motivés que nous ce soir).
Après ce qui semblait être le rappel, mais fortement écourté probablement par manque de temps, un piano s'installe sur scène (pas tout seul hein, il y a des roadies…), Tobias y prenant place pour "Lucifer". Il semblerait que le piano devait s'enflammer, mais cela n'a pas été autorisé par la salle. S'en suit, après que Tobias ait affiché un mec qui baillait dans la fosse, "Lost In Space" le premier single du groupe à avoir été classé dans le Top 10, mais également le seul… Pas très fan de ces 2 titres, mais voilà qu'arrive le fameux medley annonçant la fin du show, "Sign Of The Cross/The Seven Angels", tous les chanteurs s'approchant du devant de la scène pour ce grand final.
Et du coup, c'est là que je remarque l'autre grande absente de la soirée, celle que je voulais absolument avoir ce soir, en plus de "Let The Storm Descend Upon You" : "Avantasia". On notera également l'absence totale de morceaux des 2 albums précédents, Moonglow et A Paranormal Evening With The Moonflower Society.
Mais ne boudons pas (trop) notre plaisir, ce fut un long texte car ce fut un long concert : 2h50 de spectacle (de 20h à 22h50), ce n'est pas tous les jours que des artistes offrent une telle durée, d'autant que le temps est passé à la vitesse de l'éclair ! Maintenant, rendez-vous dans 3 jours seulement pour ma dernière étape teutonne.
L'avenir appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt.
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Merci pour le report
"born to lose, lived to win"
"nous sommes tous des enfants d'immigrés.1ère, 2ème,3ème génération" BXN
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