Fertois Metal Fest, 31/8/25

Phil93 · 07/09/2025 17:59:11

FERTOIS METAL FEST : La Ferté sous Jouarre, 31/8/25

Pour sa 7ème édition (eh oui, déjà !!!!!!), le Fertois Metal Fest qui se tient dans un lieu champêtre fort agréable à la Ferté sous Jouarre proposait ce dimanche 31 août une programmation alléchante et ce, malgré le temps capricieux qui menaçait le site. Ce festival que je ne connaissais que de nom, comprend 3 scènes. Deux (La Monster Stage et la Furious Stage) sont réservées aux groupes qui sont dotés d'un certain statut tandis que la troisième fait office de tremplin pour de jeunes loups.

C'est donc en compagnie de l'ami Fab qu'en début d'après-midi, nous traçâmes la route pour arriver à destination à une heure convenable.
Situé donc sur le site du camping des Deux Rivières et bordé d'un élégant petit bois, le festival accueille de nombreux stands tels que celui tenu par un disquaire fort sympathique qui vend des vinyles d'occasion (un vendeur à qui j'achèterai le Sex Crimes de Rio et le Funky Junction Tribute To Deep Purple) ou bien un bijoutier pour métalleux ou bien encore des tee-shirts des groupes que nous aimons tous.

Lorsque l'on arrive Fab et moi, c'est un groupe nommé Burnt Umber emmené par la trépidante Abby qui se trouve sur la Monster Stage. Nos amis proposent au public qui tente tant bien que mal de s'abriter de la pluie, un rock alternatif, ma foi, fort plaisant.

Mais bon voilà, Fab et moi, nous sommes venus principalement pour assister au concert de Stocks. Je ne les avais pas revus depuis les années 80 si ce n'est Christophe Marquilly en solo à la Scène Bastille (2011, me semble t-il) et à la Brasserie Biron en 2015 à St Ouen.

Le show prévu à 15h30, débute sur la Furious Stage avec quelques minutes de retard sur le très poussiéreux Cole Younger qui, soyons réalistes, laisse une véritable trainée de poudre derrière lui. Morceau hyper-carré et percutant, ce titre constitue à n'en point douter, le meilleur des openers suivi sans temps mort d'un Nord pour le moins affûté. Accompagné pour l'occasion de Fred à la basse et Fabrice Trovato derrière les fûts, le Marquilly, même s'il n'a plus la voix d'antan, reprend ceci dit de fort belle façon ces titres qui ont fait la notoriété du groupe. Stetson Blues en fait partie. Démarrant sur un tempo lourd, le morceau dévie ensuite sur un blues superbement exécuté. "Le Blues, c'est la base !!!!!!" s'écriera le guitariste.

Eclats de Rock était un album pourtant bien fichu à sa sortie en 1984 avec entre autres ce single intitulé Elle me voit pas fichtrement accrocheur et pourtant, il n'a pas eu le retentissement qu'il aurait dû avoir. Marquilly et ses compagnons choisissent plutôt de revisiter un J'vais craquer très convaincant suivi du très festif C'est bel et bien fini toujours issu de la même galette. Cet album se doit d'être réhabilité au plus vite, c'est évident.

On revient quelques instants sur l'album live Enregistré en Public avec ce Caracas du plus bel effet et son rythme de plomb sur lesquels Fab et votre serviteur, immortalisés sur une vidéo qui demeurera secrète à tout jamais, se fendront d'un mémorable "A Caracaaaas !!!" Je chantais quand même un peu plus juste que lui, il faut bien l'avouer...... lol

L'actualité de Stocks c'est aussi cette réédition de l'album Trois, ce dernier étant augmenté d'un EP 4 titres d'où est extrait C'était mieux avant, un titre binaire et efficace à souhait. Promotion oblige.

Dédiant Suzy aux Aussies à savoir AC/DC, pour ce qui doit être en fait le dernier titre du show, le trio s'embarque tête baissée dans une version que l'on qualifiera de décapante et qui s'avèrera être quelque peu plus longue que d'habitude reprise par le modeste mais enthousiaste public fertois venu assister au concert.

Les fans en veulent encore plus et réclament une dernière chanson. Bon prince, Christophe invite ses deux comparses pour interpréter en guise de réelle conclusion un émouvant Fiora extrait de cet excellent troisième album intitulé Trois ou Troisième selon les cas. Ca m'a fait véritablement plaisir de revoir ce groupe qui a marqué les esprits dans les années 80. Le line up a certes changé mais la pièce maîtresse est toujours là et tout ce que l'on peut espérer; c'est qu'il y aura une suite via d'autres nouveaux morceaux dans sa besace.

Pour ce qui concerne un avenir proche, le groupe sera au........................Stock à Mennecy le samedi 21 novembre prochain. En tous les cas, moi, j'y serai.....

Une petite demi-heure plus tard, c'est au tour de Gang de fouler les planches de la Monster Stage. Un groupe dont le premier album est sorti en 1993 et qui dans un anonymat presque complet a fait son p'tit bonhomme de chemin en proposant un heavy metal sans concessions. Les fans sont là pour soutenir leur combo fétiche qui s'acquittera d'une prestation à consonnance tellurique. Il faudra de fait que je.....me "penche" sur leur oeuvre un de ces quatre. (on ne m'appelle pas "Penchou" pour rien...... icon_lol

Riviera Paradise, un groupe dont je ne connaissais pas l'existence, prend pour sa part, possession de la Furious Stage. Forts d'un album intitulé Ready For More, nos gaillards proposent un set énergique, pas tout à fait dans le style que j'apprécie, je l'avoue mais reconnaissons tout de go que c'est très bien exécuté .

Ainsi, je m'éclipse l'espace d'un instant pour rejoindre "les amis du jour" qui se sont rassemblés autour de Christophe Marquilly (je vous le répète, on était surtout venus pour lui) et surtout autour de breuvages savoureux comme cette délicieuse grappa rapportée par l'un des protagonistes. Se fendant d'anecdotes croustillantes liées à la glorieuse période des 80's qui vit Stocks assurer les premières parties de Thin Lizzy, Accept, Johnny Hallyday et Rory Gallagher, il n'omet pas de faire brièvement référence à sa carrière solo pour le moins fructueuse suscitant ainsi l'admiration de ceux qui "boivent" ses paroles.

Il doit ensuite se rendre disponible pour une interview sur la petite scène Tremplin alors que Riviera Paradise achève sa prestation. Entouré de Fred le bassiste et de Fabrice le redoutable batteur de Charcoal, Christophe répond aux questions qu'on lui soumet, questions suscitant de temps à autre une émotion palpable de sa part. En effet, sous une pluie battante, lorsque je lui ai demandé la raison pour laquelle ils avaient choisi de sortir un album live comme premier album au lieu d'un album studio, le Nordiste après en avoir donné les raisons ("On n'était pas prêt pour entrer en studio"/ "On voulait faire de la scène"/"On veut bien faire un live mais vous vous démerdez"), essuie sans retenue une petite larmichette (Fab aussi...............décidément, c'est récurrent chez lui.....lol), se remémorant avec nostalgie ses premiers pas dans le business musical. Un très beau moment.

Les ondées se font de plus en plus persistantes et de fait, se trouver un abri constitue pour moi l'une des priorités absolues. Je me réfugie donc pendant quelques minutes sous un stand attendant que l'averse passe, puis une fois que cela cesse, je me rapproche de la scène Tremplin où se produit Epavist, un groupe originaire de Cergy-Pontoise. L'envie d'en découdre, vous l'imaginez bien, est bel et bien présente chez ce quatuor où officie l'ami Ephrem non pas à la basse mais à la batterie. On le sait, cet homme, il est multi-instrumentiste doté d'un talent incontestable.

Au loin, j'aperçois Harsh sur la Monster Stage qui procède aux dernières vérifications avant show prévu pour 20h15. Il est évident que ce groupe a le vent en poupe depuis quelques concerts enchainant concert sur concert en France comme à l'étranger, se taillant ainsi une solide réputation live. N'ayant pas totalement adhéré à leur musique au départ, je les ai revus une autre fois, je ne me souviens plus de la date exacte et là, je reconnais avoir ressenti un sérieux coup de coeur. Cela se reproduira lors de ce Fertois Metal Festival où le groupe, animé par une énergie sans limite, déversera ses riffs incandescents sur un public qui n'en demandait pas tant. Et puis, il y a cette fantastique reprise de Maniac qui avait, à sa sortie, (surtout qu'elle avait fait l'objet d'un superbe clip que je vous invite ardemment à regarder) provoqué un engouement supplémentaire, raison pour laquelle il serait peut-être temps que je me procure (enfin ?) certains de leurs EP's et leur premier album.

https://www.setlist.fm/setlist/harsh/20 … 0e0ee.html

Après ce set haut en couleur qui soit dit en passant s'est achevé sur une jam avec le bouillonnant chanteur-bassiste de Charcoal (ici sans sa basse), Cyrille Hawicki sur Johnny B. Goode et Harry, le talentueux vocaliste de Raspy Junker que j'ai vu en juin dernier, je me dirige de nouveau vers la scène Tremplin où Collapsus a débuté son concert. Alignant les riffs tout aussi dévastateurs les uns que les autres, le groupe s'acquitte d'une prestation efficace, prestation que Fab et moi, ne verrons pas dans son intégralité car il se fait tard et nous devons donc prendre le chemin du retour.

Comble de malchance, l'itinéraire pour atteindre le parking est plongé dans l'obscurité. Pas facile surtout quand le sens de l'orientation nous fait défaut et qu'il faut en même temps gérer les peurs d'un Fab en proie à la plus grande des détresses ("Maman, où suis -je ?" fit-il sur un ton désespéré : dans ces cas-là, on appelle toujours sa maman, moi le premier...... lol).

Après maintes tergiversations, nous retrouvons enfin la voiture du Fab qui, rassuré, reprendra la route, content d'avoir entendu de la bonne musique et ce, dans un cadre vraiment dépaysant. "L'année prochaine, on y retourne !!!!!!"

Emprunt du soir...