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MISTER LIZZY/LONEWOLF CORPORATION: Mennecy, Le Stock, 8/11/25
Quand je sais que Mister Lizzy va passer pas trop loin de chez moi, je ne me pose pas la moindre question, je cours, je vole enfin cela s'entend dans la mesure du possible, même si aujourd'hui, je suis bien conscient que mes ailes sont un peu fanées par le temps. En compagnie de Philippe, nous voilà donc partis affronter la circulation francilienne de l'A104 sur laquelle certains automobilistes n'hésitent pas à se faire remarquer de façon hasardeuse et dangereuse.
Après une bonne heure de route, c'est enfin que nous touchons notre but. Déjà bien rempli, le Stock que j'apprécie de plus en plus pour son atmosphère conviviale et détendue, accueille en 1ère partie Lonewolf Corporation. Mon compagnon d'armes me fait savoir qu'on les a déjà vus mais personnellement, ça ne me parle pas.
Bref, voilà donc nos amis qui s'installent dans la bonne humeur pour entamer à l'heure dite leur set composé à la fois de reprises et de compositions personnelles. Pas facile de dégoter de plus amples informations à propos d'un groupe francilien qui, a priori, a pris corps en 1997 et qui s'est par conséquent acquitté de 4 albums dont on dit qu'ils sont très bons. Encore faudrait-il pouvoir se les procurer vu que le combo n'a pas avoir prévu de merch sans doute aussi pour la bonne et simple raison qu'ils ne sont certainement plus disponibles. Piochant donc allègrement dans son répertoire ô combien riche et efficace en même temps, le quintet délivre un set rafraichissant, divertissant et énergique et ce, sous la houlette du guitariste-chanteur qui n'a de cesse de solliciter le public du Stock qui, lui ne se fait pas prier pour réagir. Et cela, il sait y faire lui qui est accompagné de musiciens virtuoses qui se donnent à 200%.
Ainsi, nous sommes tout particulièrement chanceux car nos amis nous gratifient avec une verve qui est la leur de Gimme All Your Lovin' de ZZ Top, Turbo Lover, Living After Midnight, (You've Got) Another Thing Comin' de Judas Priest, Metal Health de Quiet Riot, Rock You Like A Hurricane des Scorps et pour finir We're Not Gonna Take It de Twisted Sister (dont on espère un retour par chez nous), reprises couplées à ces superbes V8 On The Highway, Hellfire, I'm On The Run, Devil's Party, Howlin' With Wolves et un Switch Of The Light délivré dans une version particulièrement étirée, tout ceci émanant d'un répertoire personnel très attractif. Un concert dynamique qui m'a bien plu et ma décision est prise : j'irai les revoir.






Au tour de Mister Lizzy de s'emparer de la petite scène du Stock pour un set dont on connaît la trame compte tenu du fait où je ne compte plus les fois où je les ai vus ici ou ailleurs. Rappelez-vous que nous les avions invités (avec Riton et Philippe) au 1er Thin Lizzy Fest à l'Empreinte en 2023 pour un show qui était resté dans la mémoire collective. Dès Jailbreak, le ton est donné. C'est là, l'expression d'un groupe qui veut en découdre mais surtout qui s'applique à rendre hommage avec respect à la musique du grand Phil. Point de temps mort car voici venir, épaulés par un très bon son, l'entêtant et percutant Bad Reputation. Serge (qui, je le rappelle, s'est particulièrement bien adapté à la structure Mister Lizzienne) et François se partagent assidument les soli, bataillant parfois pour en chiper un à l'autre d'où le concept de twin guitars. Chez Thin Lizzy, on le sait, ce schéma s'est avéré être de temps à autre de rigueur sans pour autant nuire à l'ensemble quoiqu'en même temps, la règle d'or, c'était de s'acquitter d'une fluidité bien pensée, fluidité dont on sait qu'elle n'était perceptible nulle part ailleurs, deux choses que s'efforcent de reproduire avec talent nos deux artilleurs en chef, encouragés par un Bruno à la basse et un Philippe à la batterie, tous deux très en verve, il convient de le signaler. Quant à Manu, lui, il maîtrise avec le brio qui est le sien, le phrasé lynottien exigeant comme personne notamment sur Waiting For An Alibi. Celui-ci, au terme de Waiting vient ensuite interroger l'assistance sur les deux titres qui suivent Cowboy Song sur Live And Dangerous, le plus grand album live de tous les temps. Les réponses fusent immanquablement en faveur d'un The Boys Are Back In Town interprété à bride abattue enchainé sans temps mort au tellurique Don't Believe A Word.
Romantisme oblige, car vous n'êtes pas sans savoir que le grand Phil, grand séducteur devant l'Eternel, aimait beaucoup les femmes même si reconnaissons-le, il n'était pas considéré comme un modèle de fidélité, ce qui lui a valu bien des déconvenues ainsi relatées entre autres sur Still In Love With You, une version dont Mister Lizzy peut d'ailleurs s'avérer fier tant son interprétation fut en tout point empreinte de justesse et d'émotion, relayée par nos deux solistes virtuoses qui apportent malgré tout leur petite touche personnelle.
Le riff implacable de Chinatown traverse le Stock de part en part, telle une trainée de poudre. Extrait d'un album qui, à mon humble avis, aurait dû avoir plus de succès, ce morceau-titre était doté de tous les ingrédients pour rivaliser de façon très significative avec des oeuvres tout aussi définitives que ne le furent Back In Black (le titre) d'AC/DC ou bien Running Free du tout premier opus des jeunes loups d'Iron Maiden. Pas bien grave, les gens venus voir au Stock Mister Lizzy en cette soirée automnale, leur sont particulièrement reconnaissants de ressortir cette vieillerie, vieillerie que nos vaillants (comme Henri....., comprenne qui pourra) musiciens se plaisent à jouer depuis de nombreuses années, histoire de perpétuer ce précieux héritage.
Are You Ready dont la première interprétation est attestée sur Live And Dangerous et non sur un album studio, voit l'apparition de Stéphane, imposant s'il en est, bassiste de Lonewolf Corporation et ce, sur l'invitation enjouée de Manu. En découle une version pour le moins apocalytique. Et ce n'est pas tout, après avoir remercié ce dernier pour sa contribution ô combien déterminante, le groupe envoie successivement quatre salves assassines à savoir un Suicide rageur, un Hollywood (Down On Your Luck) percutant, un Cold Sweat incendiaire et un Holy War apocalyptique (ah cette ligne de basse et ce groove !!!!!) particulièrement dévastateurs.
Victime d'un souci de dernière minute relatif au clavier, Mister Lizzy se passera de l'intro de The Sun Goes Down pour entamer directement ce titre sur la Rickenbacker de Bruno qui, de temps à autre, la fait vrombir (et là, elle vrombit grave) à tel point qu'on a l'impression, à chaque fois qu'il effectue un accord, de franchir le mur du son à plus de Mach 1.
The Sun Goes Down, on le sait, est une très belle chanson gorgée d'émotion. Certes, outre cat aspect émotionnel très fort, elle véhicule néanmoins l'idée d'une relation toxique et destructrice entre deux êtres dont l'un exercerait une influence démoniaque sur l'autre. Mister Lizzy en délivre ici une très bonne version pour notre plus grand plaisir.
Allez, disons-le tout de go, on ne pouvait pas mieux finir qu'avec ce qui allait suivre. Jugez du peu : Emerald, Black Rose et Whiskey In The Jar afin de bien insister sur la notion de celtitude à laquelle Phil Lynott était très attaché, trois titres qui, à l'issue de leur interprétation, vont récolter les faveurs d'un public enthousiaste suivis de Rosalie (morceau de Bob Seger que Lizzy a fini par s'approprier) et du très vibrant et...... addictif Got To Give It Up en guise de conclusion absolument mémorable.
Après le show, il nous sera donné l'opportunité de féliciter les membres du groupe leur faisant part du fait que nous trouvions qu'ils faisaient davantage preuve de cohésion, ce que confirmera Manu le volubile vocaliste dont on sent chez lui que faire revivre ce patrimoine, constitue pour lui une sorte de sacerdoce auquel il doit se vouer et ce, afin de respecter (le respect, c'est important pour Mister Lizzy !!!!) ce patrimoine si cher aux Lizzy addicts que nous sommes. Merci Messieurs !!!!!!!!!!!






















Dernière édition de: Phil93 (hier 19:13:44)
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Merci pour ton report Phil
« N'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir. » - Jules Renard
--- Prix Steve Harris 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021 ---
merci, merci !!!
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Merci Phil, petite salle y a rien de mieux 
I want out, to live my life and to be free
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