Sabaton "The Legendary Tour - Europe 2025"

TofVW · 04/12/2025 11:28:50

Sabaton au Palais Omnisport de Paris Bercy, le 28 novembre 2025

Ah, je peux dire que je les ai vu grandir, les petits jeunes de Sabaton, après cette première expérience fort concluante au Hellfest 2014 ! Rares sont les groupes dont on peut observer l'ascension simplement en énumérant les salles parisiennes dans lesquelles il se sont produit : d'abord le Bataclan (2015), puis l'Olympia (2017), suivi du Zénith (2023), le tout entrecoupé de festivals en tête d'affiche (Alcatraz, Graspop) ou très haut placé (Hellfest)… Une ascension fulgurante mais constante.
Et les voici aujourd'hui au Palais Omnisport de Paris Bercy ; ne reste plus que la Défense Arena avant d'atteindre l'ultime étape, le Stade de France (et je prends les paris qu'ils y arriveront).
Après ce fameux Zénith 2023, j'étais peu motivé à retourner si vite voir les militaires suédois, quelque peu lassé de leur musique somme toute assez répétitive. Mais la mention "with Legendary Orchestra performing Sabaton" (et le tarif raisonnable) sur l'affiche m'a rendu curieux ; le groupe n'a fait fuiter aucune info concernant cet évènement (j'ai aussi soigneusement évité de chercher), je vais donc découvrir ce soir ce qu'il en est.
Me voici donc de retour à Bercy, plus de 3 ans après le concert d'adieu de Kiss, pour ma plus grande joie car la Défense Arena, bah j'aime pô. Il est 18h40, j'ai balancé ma veste à mon ex-manager qui est dans les gradins, et je suis prêt. Le décor est déjà en place : fini l'ambiance militaire avec char d'assaut et fils barbelés, c'est un château fort moyenâgeux qui est installé, ainsi que les pupitres pour l'orchestre. Orchestre qui s'installe tranquillement, tout encapuchonné de noir, dès 18h55, au son de W.A.S.P. "Wild Child", Helloween "Future World" et Ghost "Year Zero".

The Legendary Orchestra (19h – 19h50)

Comme son nom l'indique sur l'affiche, il s'agit d'un orchestre qui va réinterpréter les chansons de Sabaton. La petite surprise vient de la présence de Mia Asano (violon), Noa Gruman (chant) et la jolie Patty Gurdy (vielle à roue), petites célébrités dans le monde des musiques alternatives.
C'est ainsi que la soirée commence avec "Ghost Division" version Hans Zimmer, tout en cordes, cuivres et percussions. Le reste de la setlist tentera d'éviter les titres purement speed, avec quelques très belles pièces comme "Hearts Of Iron", "The Final Solution", "Angels Calling", "Resist And Bite" ou "Sparta". Noa fait des merveilles au chant, bien que la plupart des paroles sont soit jouées par Patty et Mia, chacune installée dans les tours du château aux abords de la scène au plus proche du public, soit interprétées par les chœurs placés en fond de scène.
Les réarrangements sont tout simplement sublimes, on découvre les morceaux d'une façon très différente sans qu'ils soient dénaturés. Et le public réagit beaucoup mieux que face au Duo Jatekok ou à Abélard qui jouaient du même concept en ouverture de Rammstein, mais seulement au piano.
Spoil pour la suite de la soirée : les morceaux joués par le Legendary Orchestra ne seront pas joués par Sabaton ; eh non, y compris "Resist And Bite" et "Swedish Pagans", cette dernière clôturant cette première partie du spectacle.

Setlist de The Legendary Orchestra

A mon grand désarroi, l'orchestre déménage à la fin de son set ; moi qui avais cru qu'ils allaient jouer avec le groupe (ce qui n'aurait pas été déconnant compte tenu du côté symphonique relativement prononcé de Legends, leur dernier album), je suis déception.
L'attente recommence au son de Nightwish "Nemo" et Accept "Princess Of The Dawn".

Sabaton (20h30 – 20h50 – 22h40)

Si vous avez tiqué sur ces horaires, je vous explique : à 20h30, les lumières s'éteignent. L'on se dit que le groupe va arriver tôt, mais que nenni ! C'est Napoléon qui fait son entrée sur la petite scène placée en milieu de fosse (que je n'avais même pas remarquée !), elle aussi décorée façon château fort et remparts, et qui entame (en français, ce qui semble le soulager car jusque là il a parlé anglais sur toute la tournée) un sketch dans lequel il sera bientôt rejoint par Gengis Khan, puis César. Le groupe a mis les petits plats dans les grands, il y aura du spectacle, des costumes, on ne va pas s'ennuyer !
Tout original que ce soit, ce sketch est malheureusement un peu long ; oui, comme vous l'avez deviné dans le titre du chapitre, il faudra 20 minutes avant d'entendre de la musique, bien que le public réagisse plutôt bien à l'humour et aux interventions des protagonistes, Napoléon remportant évidemment tous les suffrages, appuyé par la Marseillaise qui retentira encore plusieurs fois au cours de la soirée.
Après l'intervention de nos 3 légendes historiques, c'est un templier qui conclura le sketch, accompagné de 4 chevaliers. À la fin, ces derniers retirent leurs casques, et ô! surprise, c'est le groupe ! Le temps que des roadies leur tendent leurs instruments et l'intro de "Templars" (forcément) démarre, Hannes Van Dahl s'étant déjà installé derrière les fûts pendant que personne ne regardait.
Les 4 musiciens rejoignent la scène via une passerelle descendue du plafond, à l'instar de Rammstein en 2012 (meilleur concert de tous les temps nonobstant), du haut de laquelle ils haranguent la foule et qu'ils parcourent de nouveau sur "The Last Stand".
Le light-show est plutôt classique et il n'y a que 2 écrans placés de chaque côté de la scène, mais la pyrotechnie s'en donne à cœur joie. Le groupe quitte son costume de templier et ses guitares tâchées de sang pour retrouver ses treillis habituels (ainsi que les "muscles" métalliques et Rayban Aviator pour le chanteur Joakim Brodén) sur "Hordes Of Khan". Legends est mis à l'honneur avec déjà 3 titres, puisqu'après un discours de bienvenue de Joakim c'est "I, Emperor" qui suit accompagné de Napoléon sur scène, puis "Crossing The Rubicon", cette fois en présence de César ; "A Tiger Among Dragons" sera également joué plus tard, le groupe arborant un nouveau déguisement pour l'occasion, et les guitaristes Chris Rörland et Thorbjörn Englund troquant temporairement leurs instruments contre des percussions.
Vous l'aurez compris, beaucoup de choses se passent sur scène et le groupe mise plus sur le théâtre et le jeu de scène que sur le son et lumières. À ce propos, le son est particulièrement décevant, et ne s'arrangera pas de toute la soirée ; la tragédie des grandes salles… Le côté théâtral se confirme après les classiques "Carolus Rex" (en version suédoise) et "The Red Baron", avec "Stormtroopers" et ses soldats allemands venant installer des caisses de T.N.T. sur la scène, que Joakim se fera un plaisir de faire péter.
Plus classique, l'allumage des flashes de téléphones demandé par Pär Sundström (basse) après un discours teinté comme d'habitude de beaucoup d'émotions (c'est qu'il est sensible notre Metalleux barbu !) sur "Christmas Truce", qui voit néanmoins le retour des chœurs du Legendary Orchestra, qui resteront jusqu'à la fin. Encore une fois, dommage que les autres musiciens soient absents. Dommage aussi que le groupe ne réagit pas aux "oh oh oh" du public scandant la mélodie de "Swedish Pagans" quasiment entre chaque chanson, mais vous savez déjà pourquoi.
Après un "Soldier Of Heaven" où il ne se passe pas grand-chose, c'est la passerelle qui fait son grand retour sur "The Attack of the Dead Men", les musiciens l'arpentant à nouveau, Joakim équipé d'un masque à gaz et armé d'un lance-flamme qui… ne fera pas grand-chose non plus. Quand on est habitué aux concerts de Rammstein, nos attentes sont grandes, on voulait du feu ! Mais c'était compter sans la folie du groupe qui, après avoir rejoint la petite scène centrale, revient sur la principale… en traversant le public ! Oui bon, Rammstein l'a déjà fait aussi, mais là Sabaton est passé à 2 mètres de moi, donc c'était mieux !
Après un bon concentré de violence sur "Night Witches", la foule déjà bien énervée avec walls of death et moshpits géants depuis le début du spectacle se lâche complètement sur la chanson qui a fait découvrir le groupe au monde entier : "Primo Victoria", ce qui laisse augurer d'une fin de soirée proche. Effectivement, après le single "Steel Commanders", ce sont les classiques "The Art Of War" puis le sautillant "To Hell And Back" qui suivent, les refrains étant rehaussés par les chœurs du Legendary Orchestra.
Avant de quitter la scène, et à ma grande et agréable surprise, le groupe interprète "Masters Of The World", qui est habituellement jouée sur bande en fin de spectacle. Personne ne chante le refrain dans le public, ce que je trouve très étrange.
Finalement c'est "The Last Battle", qui présente d'ailleurs certaines similitudes avec la chanson précédente, qui fait office de morceau d'adieu. Dans tout ce foutoir organisé, il y a eu vite fait un rappel à la fin d'un morceau, mais c'est passé aussi vite qu'un pet sur une toile cirée (©ma grand-mère).

Malgré quelques déceptions, comme le manque d'interactivité des décors et le fait que l'orchestre ne soit pas revenu jouer avec le groupe, on se demande tout de même ce que pourra proposer Sabaton lors de leurs prochaines tournées pour que ce soit encore plus spectaculaire : les acteurs, les explosions, les costumes, tout cela donne à juste titre l'impression d'avoir assisté à un spectacle unique. Maintenant, nous attendons encore mieux la prochaine fois ; les militaires suédois seront-ils à la hauteur ?

Setlist de Sabaton

thelols666 · 04/12/2025 13:52:55

Merci pour ton report Christophe.

sergent eddie · 04/12/2025 17:59:25

Merci pour le report

Forum Iron Maiden France

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Re: Sabaton "The Legendary Tour - Europe 2025"

#3 04/12/2025 17:59:25

Re: Sabaton "The Legendary Tour - Europe 2025"

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