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RASPY JUNKER : Paris, Place St Michel, 21/6/23
Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu un peu comme le preux St Michel terrassant Satan représenté par un dragon vindicatif. Favorisé par un temps idéal à savoir un peu de chaleur caressée par une légère brise, le groupe est déjà en place en train d'interpréter un titre que je ne connais pas à savoir Snake Eyes. En retard, pour quelle raison ? Parce que tout simplement la place St Grande étant relativement grande, est noire de monde et il nous a fallu à Mme Phil et à moi une bonne vingtaine de minutes avant de trouver leur emplacement situé près du Paradis du Fruit.
Pour ceux qui connaissent l'endroit, on ne peut pas dire que ce soit idéal de jouer là compte tenu du fait que le groupe se produit, niché dans un recoin de trottoir. Certains spectateurs assistent même au show à l'extérieur des barrières de protection et prennent parfois des risques au moment de se déplacer car certaines conducteurs sans scrupules les frôlent dangereusement.
Le combo a opté pour deux sets entrecoupés par une pause de 15 mn. Nous sommes dans le cadre de la Fête de la Musique, ne l'oublions pas. Il est donc hors de question d'interpréter moult morceaux issus de l'EP Board The Junker et de l'album World Of Violence. Nos compères sont venus là pour se faire plaisir en s'attelant à des reprises superbement exécutées, des reprises de groupes qui les ont sans doute accompagnés lorsqu'ils étaient plus jeunes, façonnant ainsi leur parcours musical.
Ainsi tour à tour, nous avons droit à des covers d'Aerosmith (Cryin', Crazy), AC/DC (You Shook Me All Night Long, Highway To Hell), Beatles (Come Together), Black Sabbath (Paranoid), Guns An' Roses (Sweet Child O'Mine, You Could Be Mine), Dylan (Knockin' On Heaven's Door version Guns), Nirvana (Smells Like Teen Spirit), Michael Jackson (Beat It, quelle interprétation du chanteur Harry !!!!!) et Metallica leurs chouchous avec Nothing Else Matters, Enter Sandman (interprété par Stéphan) et surtout Fade To Black magistralement exécuté qui ravit notamment une dame qui a vu les Mets lors du Breaking Sound Festival du Bourget en 84.
Dans cette setlist ô combien prestigieuse, viendront également se glisser deux titres (Start A Revolution et Dog Fight) particulièrement percutants du nouvel album à paraître en septembre, album qui, pour l'instant, n'a pas de nom.
Ces deux sets, menés tambour battant par un Thomas en quête de riffs incendiaires, un chanteur virevoltant répondant au nom de Harry qui réalise de véritables prouesses vocales, un Cédric qui, à la batterie, n'est pas avare en termes de technicité, un Loïc à la seconde guitare qui accompagne fort bien son complice Thomas et Patrick à la basse qui fait trembler la devanture du Paradis du Fruit, un bassiste "pur jus ", j'vous dis (fan de Thin Lizzy qu'il m'a dit), se sont avérés être efficaces, telluriques et surtout passionnants de la part d'un groupe qui, à l'image de son guitariste-chanteur, pilote chevronné de son état, va bien finir par décoller et se retrouver sur le devant de la scène. C'est ce qu'on leur souhaite avec cet album à venir.
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