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Grand Slam signifie "Grand Chelem" en français. Une sorte d'accumulation de victoires tout aussi brillantes les unes que les autres. Du moins c'est ce que croyait notre ami Phil Lynott en adoptant ce nom pour son futur groupe après la dissolution de Thin Lizzy en 1983 et la période transitoire des Three Musketeers (en compagnie du jeune loup John Sykes). Convaincu que son nom "Lynott" va forcément attirer les maisons de disques pour un juteux contrat, le grand Phil, accompagné de Laurence Archer (ex-Stampede) à la guitare, Mark Stanway (débauché de chez Magnum), Doish Nagle à la guitare et Robbie Brennan à la batterie, tourne de façon intensive au Royaume Uni et en Irlande où fut enregistré ce très bon Live 1984. Jouissant malheureusement d'une réputation de 'drug addict', les contrats de maisons de disques pour enregistrer un album studio ne sont donc pas légion. Pas fiable pour ce ténor de la musique britannique qui se voit ainsi abandonné par ceux qui l'ont soutenu durant ses années lizziennes. L'échec de Grand Slam va considérablement mener le grand Phil vers une irrémédiable déchéance et ce, malgré le succès du single Out In The Fields de son frère ennemi, Gary Moore en 1985, single qui lui fournira l'opportunité de se produire sur scène de façon aux côtés de l'Irlandais du Nord. Cela ne suffira pas même après le single Nineteen pour le sortir de cette spirale puisqu'il trépassera le 4 janvier 1986. Ce Live 1984 est d'autant plus intéressant qu'il présente au milieu de certains classiques lizziens (comme Cold Sweat, Sarah et du traditionnel Whisky In The Jar) des titres de Grand Slam qui ne figurent nulle part ailleurs comme Crime Rate, Harlem, Dedication et Sisters Of Mercy. Le son est brut de pomme puisqu'il fut publié sur le label Zoom Records au début des années 2000, label qui fut souvent attaqué pour des productions de piètre qualité. 2019 sera peut-être synonyme de rachat puisque Grand Slam reformé sous l'impulsion d'un Laurence Archer motivé, va publier en novembre un album intitulé Hit The Ground. On espère qu'il sera synonyme d'une forme de reconnnaissance.
Dernière édition de: Phil93 (23/10/2019 19:20:09)
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Merci Phil pour ce bout d'histoire.
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Merci Phil ! c'est un régal de te lire !
- Prix Nicko Mc Brain 2017, 2020 - Prix Adrian Smith 2022
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GRAND SLAM : Hit The Ground
Tracklisting:
1.Gone Are The Days
2.19
3.Hit The Ground
4.Military Man
5.Crazy
6.Dedication
7.Long Road
8.Sisters Of Mercy
9.Crime Rate
10.Grand Slam
Musiciens:
Laurence Archer: Guitare
Mike Dyer: Chant
Dave Boyce: Basse
Benjy Reid: Batterie
Label: Marshall Records
Grand Slam ou le rêve d'un homme brisé (divorce + absorption massive de substances illicites) qui, après la dissolution de THIN LIZZY après le concert de Nuremberg le 4 septembre 1983, se terre chez lui à Kew Road (près de Londres) dans un mutisme inquiétant. Après quelques mois de réflexion sur lui-même, Phil Lynott s'engage dans un projet intitulé Grand Slam. Convaincu que son nom "Lynott" va forcément attirer les maisons de disques pour un juteux contrat, le grand Phil, accompagné de Laurence Archer (ex-Stampede) à la guitare, Mark Stanway (débauché de chez Magnum), Doish Nagle à la guitare et Robbie Brennan à la batterie, tourne de façon intensive au Royaume Uni et en Irlande. Jouissant malheureusement d'une réputation de 'drug addict', les contrats de maisons de disques pour enregistrer un album studio ne sont donc pas légion. Pas fiable pour ce ténor de la musique britannique qui se voit ainsi abandonné par ceux qui l'ont soutenu durant ses années lizziennes. L'échec de Grand Slam va considérablement affecter le grand Phil et le mener vers une irrémédiable déchéance qui s'en ira vers d'autres cieux le 4 janvier 1986 comme chacun sait.
Grand Slam était donc tombé dans l'oubli quand Laurence Archer décide de reformer en 2016 le groupe qui comprend alors le line up ci-dessous. De façon intensive, le combo écume les petites salles au Royaume Uni se taillant ainsi une réputation live.
THE BAND
Mark Stanway – Keyboards
(Magnum – Phil Lynott Solo Band – Original Grand Slam and many more)
Laurence Archer – Guitar
(Stampede – UFO – Original Grand Slam)
Neil Murray - Bass Guitar
(Whitesnake – Black Sabbath – Queen – Snakecharmer, to name a few)
Micky Barker – Drums
(Ex Magnum – Steve Gibbons Band – Molly Hatchet - Gwyn Ashton and more)
Stefan Berggren – Vocals/guitar
(M3 Classic Whitesnake – Lee Kerslake – Don Airey band and more)
Et puis en 2018, la nouvelle tombe. Doté d'un nouveau line up comprenant un tout nouveau chanteur, Mike Dyer accompagné de Mark Stanway, Laurence Archer, Dave Boyce, Mike Dyer et Benji Reid, tout ce p'tit monde sauf Mark Stanway, prend le chemin des studios pour enfin enregistrer l'album que bon nombre de Lizzy addicts attendaient depuis 34 ans. Le 22 novembre dernier, l'opus sort enfin. Et moi, je le découvre hier. Quelle claque absolue !!!!!!! Mon ami Twenty du BSF m'avait prévenu.
Ce qui frappe dès le premier titre, Gone Are The Days, un morceau très lizzien dans l'âme, c'est la production surpuissante de Matt Terry. Normal quand on a côtoyé le grand Phil et sans vouloir faire de jeu de mot déplacé, on finit par s'injecter du Lizzy sound, l'ombre du leader de Thin Lizzy étant bel et bien présente. Et cela, l'Archer a plus d'une flèche dans son carquois pour respecter ce lourd héritage. Et puis, il y a ce vocaliste ô combien talentueux, Mike Dyer qui est doté d'un timbre assez proche du sieur Lynott. Ce que l'on entend ensuite n'est pas foncièrement du neuf puisque du temps de Lynott, des titres comme Nineteen ou même Sisters Of Mercy (figurant un peu plus loin sur l'album) étaient déjà interprétés live en 1984.
Uniquement sorti en 85 sur un maxi single, Nineteen bénéficie quant à lui d'une véritable cure de jouvence. "Toutes guitares en avant" et riffs acérés semblent être le cri de ralliement de notre quatuor et cela se sent également sur le single hyper accrocheur du morceau-titre. Un single qui, une fois terminé, on a immanquablement envie de le remettre. C'est rare chez moi de procéder de la sorte mais quand cela arrive, il n'y a pas de mal à se faire plaisir. Les lyrics lorgnent vers des questions d'actualité telles les questions liées à l'environnement. Mark Stanway que l'on évoquait précédemment s'invite sur la version rajeunie, saccadée (entêtante ?) et percutante de Military Man à tel point que l'on est peut-être en droit de penser que l'Anglais de Sutton Coldfield rejoindra en cours de route le navire "Grand Chelem". On aimerait y croire.
Ensuite, le percutant Crazy ne nous permet pas de faire une quelconque pause du moins dans l'immédiat. Dedication, déjà présent sur la compilation lizzienne du même nom sortie en 1991, était déjà un excellent titre mais là, encore une fois, il se veut bonifié encore une fois par la superbe production réalisée par l'ami Mike.
Mitonnée aux petits oignons, la tendre ballade Long Road vient interrompre de fort belle façon, la longue série de morceaux bien hard. Un titre émouvant qui, cependant, ne révolutionnera pas le cercle très fermé des plus zolies........ballades comme Still In Love With You de Lizzy. Je connaissais bien Sisters Of Mercy, ayant eu l'opportunité d'entendre de nombreuses versions live avec l'ami Phil. Un morceau qui tantôt se veut tendre tantôt dévie sur quelque chose de plus énervé façon "Emerald". Laurence nous gratifie d'un solo final de toute beauté. On peut aisément y déceler une émotion palpable notamment dans le phrasé de Dyer. Phil aurait certainement été fier de sa prestation, j'en suis sûr. Crime Rate ? On la connaissait aussi. Réactualisée, elle passe très bien le "test of time". Grand Slam lui, est un instrumental bien heavy avec ô surprise un solo...........hispanisant à la Mexican Blood. Superbe conclusion pour un album que l'on n'attendait plus qui comprend également pour certaines éditions trois versions acoustiques de Sisters Of Mercy (déconcertante), Crime Rate et Long Road. Assurément, il s'agit d'un retour gagnant. Laurence Archer serait-il aujourd'hui devenu le Robin des Bois du Hard Rock à force de décocher des flèches en plein dans le mille ?
Dernière édition de: Phil93 (30/11/2019 19:17:00)
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GRAND SLAM : Wheel Of Fortune (2024)
Grand Slam, on ne les attendait plus, on ne savait même plus qui ils étaient. Juste que c'était un groupe qui avait été créé par Phil Lynott après la dissolution de Thin Lizzy. Un groupe qui également avait écumé toutes les petites salles du Royaume Uni, enfin presque toutes pour se faire un nom sans pour autant parvenir à décrocher un deal avec une maison de disques. Le deal si, Lynott l'avait dégoté grâce à ses fournisseurs en héroïne. A l'aube de 1986, Lynott disparaît emmenant avec lui Grand Slam dans la tombe.
Mark Stanway (ex-Magnum) et Laurence Archer, co-fondateurs du combo décident alors en 2016 de relancer l'aventure, tournant de façon mesurée en Europe en compagnie d'un line up solide : Mickey Barker (ex-Magnum) derrière les fûts, Neil Murray à la basse (ex-plein de groupes dont Whitesnake) et Stefan Berggren (ex-M3 Classic Whitesnake, The Company Of Snakes) au chant.
En 2018, chamboulement dans Grand Slam. Laurence Archer reprend les choses en mains et s'offre les services du massif chanteur, Mike Dyer, vocaliste réputé comme ayant fait partie d'un groupe nommé Tokyo qui, sinon, passe son temps............à faire du théâtre avec sa compagnie qu'il a montée et à participer à des shows télé. Sont également de l'aventure le batteur Benjy Reid qui a joué entre autres avec Praying Mantis et le John Lawton Band sur le live Shakin' The Tale et le bassiste Rocky Newton qui s'est surtout fait connaître en 1988 avec le McAuley Schenker Group via la réalisation du superbe album Perfect Timing.
En résulte un album Hit The Ground, "respectueux de l'esprit Lynott" qui sort un an plus tard qui ne contient que 4 nouveaux titres Hit The Ground et sa trame vraiment accrocheuse, Gone Are The Days et son influence très marquée Thin Lizzy, le très mélodieux Long Road et le superbe instrumental Grand Slam. Le reste avait déjà expérimenté en live à l'époque du grand Phil et en studio via la sortie postérieure des Studio Sessions sur Zoom Records en 2010.
L'élan porté par cet opus se vit quelque peu interrompu par la pandémie mais une fois celle-ci terminée, le groupe qui a décidé de faire connaître Hit The Ground, entreprend une tournée qui passe en 2021 par le Pacific Rock à Cergy Pontoise, donnant là un superbe concert dont vous lirez probablement la review que j'en avais faite à l'époque.
Après cela, il convenait pour nos cinq compères de s'atteler à un deuxième album axé sur une majorité de compositions personnelles. Via Facebook, Laurence Archer transmettait régulièrement des informations sur l'élaboration de l'album qui, manifestement se faisait dans une ambiance détendue.
Une date de sortie est enfin annoncée : ce sera le 7 juin 2024, six jours après le Thin Lizzy Fest #. Une bonne et mauvaise nouvelle à la fois pour cette publication. Mieux vaut toujours commencer la mauvaise. Une sortie conjointe au Thin Lizzy Fest aurait constitué une sorte de plus-value pour le Fest surtout que venaient d'être publiés les deux excellents singles There Goes My Heart et Spitfire. La bonne nouvelle résidait dans la sortie imminente de ce deuxième album accompagné pour le coup d'un ré-enregistrement avec le nouveau line up (en l'occurrence avec Rocky Newton) de Hit The Ground rebaptisé pour l'occasion Hit The Ground Revised.
Tout d'abord la pochette. Réalisée par Paul Hallewell (connu pour exceller dans le registre de la caricature), celle-ci représente au recto le groupe, affichant un air très sérieux et déterminé pose fièrement devant une imposante roue de la fortune d'où le titre de l'album. Entourés de deux soubrettes sexy, histoire de renforcer le concept de virilité, nos quatre amis n'ont qu'une idée en tête : nous convaincre d'écouter au plus vite ce nouvel effort. Au verso, de nouveau, nous avons droit à une représentation graphique de Grand Slam avec Un Mike Dyer souriant, semblant dire : "Alors, vous avez aimé l'album ?"
Produit et mixé par Laurence Archer himself, Wheel Of Fortune s'ouvre sur le premier single There Goes My Heart à l'inspiration lizzienne très prononcée. Bonne trame et toutes guitares en avant, le titre fait indubitablement mouche d'entrée de jeu tout comme cela va être le cas pour le rapide et entrainant Starcrossed Lovers. Draîné par une rythmique de plomb et une mélodie TRES accrocheuse qui vous hanteront après son écoute, ce titre constitue indéniablement l'un des moments forts de cet opus. Vous verrez, vous vous prendrez à entonner le refrain "“Forever we will be starcrossed lovers” à tue-tête !!!!!!
Grand Slam se veut être à la base l'oeuvre, le "bébé" (tout comme le fut Thin Lizzy) de Phil Lynott. Il s'avérait logique de lui adresser là où il se trouvait un malicieux petit clin d'oeil en revisitant Harlem rebaptisé Come Together In Harlem. Plus punchy que la version originale, on y trouve en complément ce refrain "Hey, let's come together" qui vous trotte irrémédiablement dans la tête, un morceau sur lequel Laurence Archer nous gratifie en sus d'un étincelant solo. Pour ce qui concerne le chant de Mike Dyer, celui-ci adopte un registre vocal qui pourrait de temps à autre lorgner vers celui de Ricky Warwick époque Black Star Riders. Remettre au goût du jour un passé glorieux pour mieux embrasser l'avenir avec ce morceau interprété de façon respectueuse, telle semble être la réelle motivation du groupe, cela va sans dire.
Le riff plombé de Trail Of Tears accompagné d'un Dyer dont la voix n'est pas sans nous rappeler certains phrasés du Maître, fait de nouveau dans une mélodie attachante et percutante à la fois, mélodie soudainement interrompue par un léger bridge fort bienvenu. Intervient ensuite la ballade de rigueur Feeling Is Strong dédiée à Joanne la fille d'amis proches décédée à l'âge de 19 ans. Un titre qu'un David Coverdale dans Whitesnake n'aurait pas renié. Ce n'est pas la ballade du siècle en même temps, mais étant agrémentée d'un solo tout en subtilité de la part d'Archer, elle passe finalement très bien.
Très judicieux d'avoir placé sur chaque face de la version vinyle les deux percutants singles en opener car après ce There Goes My Heart très réussi, c'est un tellurique Spitfire qui nous est proposé. Comme son nom l'indique, ce titre "crache littéralement le feu", ne laissant que très peu de place à quelque temps mort que ce soit, un peu comme si le temps d'un morceau, Laurence aurait revêtu "la casquette" (en même temps, il en a déjà une) d'un Gary Moore. I Wanna Know, après ce déluge de décibels, permet à l'auditeur de souffler un peu pour repartir sur un Pirate Song fort attachant. Démarrant sur un schéma qui pourrait s'apparenter à celui qui prévaut sur le Wanted Dead Or Alive de Bon Jovi teinté d'un zest zeppelinien et de musique americana, cette fresque bluesy opte ensuite pour un tempo bien plus marqué. Une bien belle prise de risque pour un titre qui, reconnaissons-le, n'est pas très habituel pour le groupe.
Afterlife ne baignant pas non plus dans la plus grande des allégresses de par ses lyrics, recèle néanmoins d'une variété indéniable dans le processus de composition. Tantôt calme, tantôt impétueux, il emmène l'auditeur dans une sorte de voyage initiatique vers un au-delà qui ne semble guère être très réjouissant, lui non plus... Pas très fun tout ça.
Combinant passages acoustiques et électriques, Wheel Of Fortune (le morceau) offre
de nombreux contretemps savamment agencés. D'une incroyable richesse, il laisse entrevoir chez Grand Slam de nouvelles facettes en termes de composition.
Laurence Archer l'a toujours clamé haut et fort : "Grand Slam is not a project !!! It's a band !!!!!!" (Grand Slam n'est pas un projet. C'est un groupe !!!). Et lorsque l'on écoute cet album, on en est pleinement convaincus.
Dernière édition de: Phil93 (15/07/2024 14:21:26)
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Un 3ème album est en projet !!!!!!!
So stoked we are now on the third album
Just reflecting back from our tour and our beautiful friends we made along the way. Simply can’t wait for the next few months upcoming gigs and performances and a “masterpiece”can’t wait to see you guys out there on the road.
Sinon, voici une super opportunité pour le groupe :
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