
L’esprit Maya dans The Book Of Souls
Simon Martin, qui s’est spécialisé au cours des 30 dernières années dans l’histoire et l’héritage de la civilisation maya, a été recruté par Maiden pour veiller à ce que tous les aspects graphiques de l’album soient représentés fidèlement dans l’ancienne langue Maia. Le chercheur a été choisi par le groupe pour faire un travail méticuleux de traduction des titres des chansons en hiéroglyphes mayas authentiques.
"Je suis presque la seule personne en Grande-Bretagne qui le fait, donc ils n’ont pas eu beaucoup de choix", admet Simon dans Metal Hammer. "J’ai rencontré les représentants d’Iron Maiden et ils m’ont parlé du concept. Ils ne voulaient pas que ce soit des bêtises, ils voulaient que ça soit réel, c’est pourquoi ils sont venus me voir".
"Beaucoup de mots qui composent les titres des chansons ne figurent pas dans le système de glyphe existant. Il existe environ 500 signes et seulement environ 150 d’entre eux sont des syllabes, le reste étant des mots entiers. Par exemple, le mot "nuages" apparaît dans l’une des nouvelles chansons de Maiden (Empire of the clouds) et "nuages" pourrait être un signe qui représente le mot entier, mais pour la plupart des titres je devais utiliser des signes phonétiques pour créer des mots. Alors en traduisant les titres en espagnol, puis dans la langue maya, nous nous sommes retrouvés avec une grammaire correcte et une bonne traduction pour les Mayas, tranformable ensuite en hiéroglyphes", a expliqué le chercheur.
The Book Of Souls ne se veut pas un album concept dans le sens traditionnel du terme, chaque chanson ne retourne pas forcément au thème proposé par le titre de l’album qui, comme le souligne Simon, n’a pas d’origine spécifique dans la culture maya. Mais la préoccupation d’Iron Maiden pour l’esprit humain et son destin est certainement quelque chose que les anciens Mayas auraient reconnu et apprécié.
Comme l’arrivée du nouvel album d’Iron Maiden inspirera sûrement beaucoup de fans à découvrir les mystères de la civilisation maya, Simon Martin, en habitué des ruines mayas du sud du Mexique et d’ailleurs en Amérique centrale, offre quelques conseils : "[…] Ce dont vous avez besoin c’est un insectifuge, beaucoup d’eau et de bonnes chaussures".