Powerslave

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Powerslave

Powerslave

3 septembre 1984
Produit par Martin Birch
Chart position : 2

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  1. Aces High (Harris)
  2. 2 Minutes To Midnight (Smith/Dickinson)
  3. Losfer Words (Big ‘Orra) (Harris)
  4. Flash Of The Blade (Dickinson)
  5. The Duellists (Harris)
  6. Back In The Village (Smith/Dickinson)
  7. Powerslave (Dickinson)
  8. Rime Of The Ancient Mariner (Harris)

Durée totale : 51 min 00s

Singles : 2 Minutes To MidnightAces High

La chronique de l’album par Julien « Saturnium »

Après la vague Punk, c’est la vague Thrash qui déferle sur le microcosme Heavy metal. Tout droit venue de Californie et menée par un certain Metallica, elle va populariser le perfecto et les clous alors plutôt réservés aux punks. Face à cette concurrence nouvelle, Iron Maiden, au sommet de leur art, se doivent de réagir. Après avoir longuement travaillé dans leur « chalet » sur l’île de Jersey et s’être s’enfermés aux Compass Point Studios dans leur chère petite ville de Nassau aux Bahamas, ils nous livreront un cinquième album en cinq ans et un cinquième monstre sacré du genre. Ladies and gentlemen please welcome: Powerslave. Cet album fait figure de compromis entre la mode plus « thrash » et l’histoire récente plutôt mélodique du groupe.

On rentre directement dans le vif du sujet avec Aces High. A la fois brutal par ses riffs et mélodique tant pour ses solos que pour le chant de Bruce, ce titre illustre bien le souci du groupe de satisfaire le plus grand nombre. Pour la petite histoire, en concert cette chanson est généralement précédée d’un discours de Winston Churchill affirmant que jamais l’Angleterre ne capitulera face aux forces alliées de l’axe. A son image, les morceaux sont de plus en plus travaillés, ils rompent définitivement avec la tendance punk des deux premiers albums ce qui décevra certains fans.

Le désormais célèbre Two Minutes To Midnight nous subjugue par son riff simpliste et un jeu de basse à faire pâlir bien des musiciens. Il est inspiré par la menace permanente de guerre nucléaire entre les USA et l’URSS et son titre fait référence à la fameuse « Horloge de la fin du monde » qui atteignit 23:58 en 1953. Ensuite, nous retrouvons l’instrumental Losfer Words qui fait la part belle à l’étendue du talent des membres du groupe. Flash Of The Blade continue à dépoter et innove grâce à des parties de guitare préfigurant une évolution très prononcée vers le métal progressif qui se soldera par un certain Somewhere In Time.

L’auditeur reprend alors son souffle avec un The Duellists assez neutre bien qu’assez réussi. Et là, tout s’emballe ! Back In The Village nous impressionne de l’intro au final avec, entre autres, un couplet où l’on entend un message quasi subliminal tant il est discret : « Six Hundred And Sixty Six » (666)… A noter aussi que vers la fin du morceau il semble que l’on entende tout aussi faiblement des bruits de pas et un rire maléfique… S’en suivent le trop peu apprécié Powerslave mais aussi et surtout l’épique Rime Of The Ancient Mariner. Ce chef d’œuvre de près de 13 minutes, inspiré du poème du même nom de Samuel Taylor Coleridge, montre, un peu à l’image de Losfer Words, aussi bien l’ampleur des talents de compositeur de Steve Harris que celle de la technique des membres du groupe qui laissent ici parler la poudre.

Powerslave reste donc, à l’image de l’illustration de Derek Riggs, l’album de la stabilité qui va définitivement asseoir le groupe dans le « Hall Of Fame » du métal. Il permettra à Maiden de survivre (et de quelle manière !) à la vague thrash. En effet, ils ne seront que très peu de groupes à résister aux Metallica et autres Helloween. S’en suit une des plus grandes tournée jamais organisée pour un groupe de musique : le World Slavery Tour, pendant lequel Ils parcoururent le monde pour pas moins de 190 concerts ! Il ne reste de cette tournée qu’un album, que dis-je L’ALBUM, le Live After Death, mais ça, c’est une autre histoire…

A noter que lors de la réédition de 1998 sont ajoutés au CD deux clips vidéo : Two Minutes To Midnight et Aces High.

Line-up:

Bruce Dickinson: Chant
Steve Harris: Basse
Dave Murray: Guitare
Adrian Smith: Guitare
Nicko McBrain: Batterie

Intérieur du CD réédition 1998

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Verso du CD réédition 1998

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Description de la pochette

Avec Powerslave, Derek commence à révéler tout son art du détail microscopique. L’illustration est truffée de blagues.

Après sa trépanation, voici qu’Eddie se retrouve enterré dans un tombeau égyptien. A l’image de ce qui se fait pour les Dieux d’Egypte, sa statue géante est dressée à l’entrée de la pyramide, sans oublier la plaque métallique vissée sur le front, rappel de ses mésaventures de Piece Of Mind, et que portent toutes les statues qui l’entourent. Deux Anubis (Dieu à tête de chacal) et deux Sphynx desquels sortent des cascades l’accompagnent. Les couleurs de l’illustration sont particulièrement chaudes et rendent bien compte du soleil égyptien. Le haut de la pyramide semble couvert d’or (après le nombre de la bête voici le nombre d’or !) et émet des éclairs. Sur les marches, la cérémonie est en cours, des porteurs amènent le sarcophage dans son dernier lieu de repos.

La pyramide est décorée de hiéroglyphes à regarder attentivement et un par un… si vous possédez le vinyle. En effet, parmi ces signes qui se veulent de l’écriture égyptienne, on peut découvrir :

– En bas à droite au dessus du premier sphinx : un scribe devant un table à dessin équipée d’une lampe de bureau

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– En bas à droite au dessus du deuxième sphinx : un p’tit bonhomme qui dit « Wot No guinness? » (« Quoi, pas de bière ? »).

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– A droite, au niveau du jardin, on peut lire « bollok » (« Foutaises », plus vulgairement « Mes couilles »).

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– Dans la série de hiéroglyphes en haut à gauche du serpent :

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– A gauche, au niveau du jardin, on peut lire « Wot a load of crap » (« Quel ramassis de conneries »).

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– A gauche, au dessus des deux petits Sphynx, on peut lire « Indiana Jones was here 1941 » (« Indiana Jones était ici 1941) et voir une tête de Mickey :

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Au verso de la pochette, nous sommes à l’intérieur de la pyramide où nous pouvons découvrir le sarcophage richement décoré qui contient la momie Eddie, veillée par Anubis. La plaque métallique et ses deux vis, souvenirs de la trépanation et devenus le blason d’Eddie, surplombent le tombeau. L’ombre de la Faucheuse apparaît sur le mur de gauche tandis que là encore, les hiéroglyphes ornant les murs réservent quelques surprises :

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La signature de Derek surplombe la porte d’entrée de la pyramide sur le recto de la pochette :

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et se trouve également au verso, sur le mur de droite, au-dessus des premières marches de l’escalier.