Empire Of The Clouds

Empire Of The Clouds

Traduction du titre : L’empire des Nuages – Dickinson [18:01]

Tout comme le Titanic sur les flots, le plus gros dirigeable jamais construit en 1930, le R101, n’a fait qu’un seul voyage dans les airs. Il s’est écrasé le 5 octobre 1930 sur une colline de la commune d’Allonne, proche de Beauvais, en France, alors qu’il assurait une liaison entre Londres et Karachi, tuant 48 personnes.

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To ride the storm, to an empire of the clouds
To ride the storm, they climbed
Aboard their silver ghost
To ride the storm, to a kingdom that will come
To ride the storm, and damn the rest, oblivion

Royalty and dignitaries brandy and cigars
Grey lady giant of the skies
You hold them in your arms

The millionth chance they laughed
To take down His Majesty’s craft
To India, they say magic carpet float away
An October fateful day

Mist is in the trees
Stone sweats with the dew
The morning sunrise red before the blue

Hanging at the mast
Waiting for command
His Majesty’s airship
The R101

She’s the biggest vessel built by man
A giant of the skies
For all you unbelievers
The Titanic fits inside

Drum roll tight her canvas skin
Silvered in the sun
Never tested with the fury
With the beating yet to come
The fury yet to come

In the gathering gloom
The storm rising in the west
The coxswain stared
Into the plunging weather glass

We must go now
We must take our chance with fate
We must go now
For a politician, he can’t be late

The airship crew awake for thirty
Hours at full stretch
But the ship is in their backbone
Every sinew every inch

She never flew at full speed
A trial never done
Her fragile outer cover
Her achilles would become
An achilles yet to come

Sailors of the sky a hardened breed
Loyal to the king
And an airship creed

The engines drum
The telegraph sounds
Release the cords
That bind us to the ground

Said the coxswain “Sir she’s heavy“
“She’ll never make this flight“
Said the captain “damn the cargo“
“We’ll be on our way tonight“

Groundlings cheered in wonder
As she backed off from the mast
Baptizing them her water
From the ballast fore and aft
Now she slips into our past

Fighting the wind as it rolls you
Feeling the diesels that push you along
Watching the channel below you
Lower and lower into the night

Lights are passing below you
Northern France asleep in their beds
Storm is raging around you
A million to one, that’s what he said

Reaper standing beside her
With his scythe cuts to the bone
Panic to make a decision
Experienced men asleep in their graves

Her cover is ripped and she’s drowning
Rain is flooding into the hull
Bleeding to death and she’s falling
Lifting gas is draining away

“We’re down lads“ came the cry
Bow plunging from the sky
Three thousand horses silent
As the ship began to die

The flares to guide her path
Ignited at the last
The Empire of the Clouds
Just ashes in our past
Just ashes at the last

Here lie their dreams
As I stand in the sun
On the ground where they built
And the engines did run

To the moon and the stars
Now what have we done
Oh the dreamers may die
But the dreams live on
Dreams live on – Dreams live on…

Now a shadow on a hill
The angel of the east
The Empire of the Clouds
May rest in peace

And in a country churchyard
Laid head to the mast
Eight and forty souls
Who came to die in France

Chevaucher l’orage, vers l’empire des Nuages
Chevaucher l’orage, ils sont montés
À bord de leur fantôme d’argent
Chevaucher l’orage, vers un royaume en devenir
Chevaucher l’orage, et au diable le reste, l’oubli

Têtes couronnées et dignitaires, cognac et cigares
Dame grise géante des cieux
Tu les tenais dans tes bras

Une chance sur un million, riaient-ils,
Qu’on abatte le navire de Sa Majesté !
Vers l’Inde, disaient-ils, tapis volant éloigne-toi
Un fatidique jour d’octobre

La brume est dans les arbres
la pierre transpire la rosée
Le lever de soleil matinal, le rouge avant le bleu

Pendu au mât
Attendant les ordres
L’aérostat de Sa Majesté
Le R101

C’est le plus gros vaisseau construit par l’homme
Un géant des cieux
À votre intention, mécréants,
Le Titanic tient à l’intérieur !

Sa peau de tissu tendue comme un tambour
Argenté dans le soleil
Jamais testé dans la tourmente
Avec les coups encore à venir
La tourmente encore à venir

Dans l’obscurité qui s’épaissit
L’orage se lève à l’ouest
Le timonier observe
Le baromètre qui plonge

Nous devons partir maintenant
Nous devons tenter le sort
Nous devons partir maintenant
Car un politicien ne peut être en retard

L’équipage de l’aérostat reste éveillé trente
Heures durant
Mais le navire est leur colonne vertébrale
Chaque tendon, chaque pouce

Il n’a jamais volé à pleine vitesse
Un essai jamais effectué
Sa fragile enveloppe extérieure
Allait être son talon d’Achille
Un talon d’Achille en devenir

Marins du ciel une engeance endurcie
Loyale envers le Roi
Et un credo d’aérostier

Les tambours des machines
Les sons du télégraphe
Larguez les amarres
Qui nous maintiennent au sol

Le timonier dit « nous sommes lourds, Monsieur »
« Nous n’irons jamais au bout de ce vol »
La capitaine dit « Au diable la cargaison »
« Nous partirons ce soir »

Les rampants applaudissent d’émerveillement
Tandis qu’il s’éloigne du mât
Les baptisant de son eau
Qui tombent des ballasts avant et arrière
Le voici qui glisse dans notre passé

Combattant le vent qui te fait rouler
Ressentant le diesel qui te pousse en avant
Regardant la Manche en dessous de toi
De plus en plus bas dans la nuit

Des lumières passent sous toi
Le nord de la France dort dans son lit
La tempête fait rage autour de toi
Une chance sur un million, c’est ce qu’ils disaient

La faucheuse se tient à ses côtés
Avec sa faux elle coupe jusqu’à l’os
Une décision à prendre dans la panique
Des hommes d’expérience s’endorment dans leur tombe

Son enveloppe se déchire et il se noie
La pluie inonde l’intérieur de la coque
Saignant à mort il sombre
Le gaz porteur s’échappe

Un cri résonne « On descend les gars »
La proue plonge vers le sol
Trois mille chevaux réduits au silence
Alors que le navire commence à mourir

Les feux de détresse pour lui montrer le chemin
Sont allumés finalement
L’empire des Nuages
De simples cendres dans notre passé
De simple cendres finalement

Ici reposent leurs rêves
Alors que je me tiens dans le soleil
Sur le terrain où ils ont construit
Et où les machines ont tourné

Vers la lune et les étoiles
Maintenant qu’avons nous accompli
Oh les rêveurs peuvent mourir
Mais les rêves perdurent
Rêves perdurent – Rêves perdurent…

Maintenant une ombre sur une colline
L’ange de l’est
L’empire des Nuages
Peut reposer en paix

Et dans la cour d’une église de campagne
Reposent, la tête vers le mât,
Quarante huit âmes
Qui vinrent mourir en France

The Book Of Souls