Tournée The Final Frontier 2011 – Le journal de bord

The Final Frontier Europe Tour 2011

Traduction du journal de bord de Rod Smallwood et Todd Nakamine publié sur le site officiel d’Iron Maiden

par musky00

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Brasilia et Belem
par Todd Nakamine, publié le 5 avril 2011 sur le site officiel d’Iron Maiden

 

Nous sommes finalement arrivés à Brasilia ! Sur notre trajet de l’aéroport à l’hôtel, nous sommes passés devant beaucoup de beaux bâtiments construits dans les années 1960. Avec le boom rétro architectural, les immeubles se distinguent réellement comme des pièces d’art. Les gens riches là où je vis payent des millions pour des maisons dans ce même style. Vraiment un truc cool. Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, aux environs de 14 heures, je suis allé dans une zone commerciale pour jeter un coup d’oeil. En fait, c’était un peu comme à la maison car c’est un centre commercial de proximité. Je suis tombé sur une maison hantée au dernier étage et je me suis demandé ce que ça faisait là, j’ai acheté un billet et j’y suis allé. C’était un peu glauque, surtout les types en noir qui s’approchaient de vous en catimini, ce genre de choses, mais c’est quelque chose de différent à faire pour seulement quelques dollars. Après, croyez-le ou pas, j’ai eu une petite envie de McDonalds alors je me suis arrêté pour manger sur le pouce. Honnêtement, je pense que c’était plus parce que j’étais loin de chez moi depuis si longtemps et que c’était « familier » donc ça me donnait un petit goût de retour dans mon propre monde.

Plus tard dans la soirée, un des promoteurs nous a emmenés (Patrick, Justin, John MCM, Tony) à un buffet barbecue populaire brésilien où les serveurs tournaient avec différentes sortes de viandes qu’ils tranchaient pour vous à votre covenance. C’était le même endroit où ils avaient emmené le groupe la dernière fois qu’il était à Brasilia en 2009 (voir le journal de Rod à Brasilia). Quand nous sommes entrés, Ian, Gaddsy, Bruce, Janick et deux personnes de l’équipe du promoteur étaient en train de manger dans un coin. Des gens de l’équipe de production étaient également dans le restaurant en train de finir. Evidemment, c’était l’endroit où il fallait être. Lorsque nous nous sommes assis, il y avait ces petites cartes, vertes d’un côté pour continuer à manger et rouge de l’autre pour s’arrêter, mais bien sûr, Patrick m’a dit que le vert était pour les végétariens et le rouge pour la viande. Je l’ai cru et j’ai tourné la mienne du côté rouge et je me suis demandé pourquoi les trancheuses à viande m’évitaient. J’ai fini par le comprendre et j’ai eu à manger.

Vers la fin de la soirée, Ian et Bruce nous ont rejoints à notre table. Nous sommes restés assis à parler jusqu’à la fermeture du restaurant. Nous avons eu une conversation intéressante au sujet de certaines émissions de télévision auxquelles Bruce a participé, notamment une émission sur SKY intitulée « Combustion interne spontanée humaine ». C’était fascinant d’entendre parler des différents scénarios de l’émission, dont on peut voir la plupart sur Youtube, et des coulisses de l’histoire sur sa réalisation et comment il a choisi ce sujet sur une liste car il était tellement scandalisé qu’il DEVAIT le faire. Comment ne l’aurait-il pas pu ?

Le lendemain était jour de concert et, à la consternation de John, un Bruce excité l’a rejoint dans l’ascenseur pour lui dire qu’il venait de survoler avec un hélicoptère de la police le parking Nilsen Nelson en faisant des signes aux fans d’en haut. Une séance de photos manquée. Espérons que des membres de l’IMFC en auront pris et les posteront.

Comme d’habitude, je suis allé tôt sur le lieu du spectacle pour organiser les photographes de presse et les équipes vidéo pour la couverture du concert. Je le fais à chaque fois juste pour être certain qu’ils sont là où ils doivent être au bon moment. Certains lieux sont configurés différemment, donc il faut gérer les tenants et les aboutissants du devant de la scène et de la barrière. Tout cela fait partie de mon travail (je ne fais pas qu’écrire un journal de bord et trainer). Quand les lumières se sont éteintes, l’intro a commencé et le groupe est monté sur scène. Comme je me tenais là, je regardais la foule exploser, avec l’émotion et l’excitation qui m’ont permis de garder les pieds sur terre, me rappelant la chance que j’ai de travailler pour eux et de ne pas prendre tout cela pour acquis. Nous avions à l’avant beaucoup de membres de l’IMFC qui ont suivi le groupe à travers le Brésil, y compris Ricardo, qui non seulement était allé à tous les shows du Brésil, mais également à Singapour et en Indonésie. J’ai entendu dire qu’il prévoyait aussi d’être sur la plupart des dates en Europe. Quelle fidélité ! Steve avait ses propres fans devant ce soir, l’acclamant et devenant dingues. Il a même jeté son bracelet à la jeune fille devant qui portait un t-shirt « Steve Harris Ouvre Moi Ton Coeur ». J’ai entendu qu’elle l’a porté à son visage en pleurant. Adrian était également bien représenté comme vous pouvez le voir ci-dessous.

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Un des nombreux points forts du spectacle pour moi est de voir la façon dont « The Talisman » ressort en live. C’est un de mes titres préférés de Maiden et il semble déjà être un favori du public. Deux ou trois fois durant le set, Bruce a tiré son chapeau au groupe dévoué à l’extérieur qui ne pouvait pas entrer, mais qui est resté pour écouter le concert. Je suis sorti pour jeter un coup d’oeil et peut-être prendre une rapide photo. Il y avait des centaines de personnes. Leurs acclamations, qui pouvaient être entendues de l’intérieur du site, faisait savoir au groupe qu’ils étaient là.

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Le lendemain, nous sommes partis pour Belem, aux portes de l’Amazonie. Fondée en 1616, Belem a été la première colonie européenne en Amazonie, mais n’a pas fait partie de la nation brésilienne jusqu’en 1775. En tant que porte d’entrée sur l’Amazonie, le port et la ville ont augmenté considérablement en taille et en importance au cours du boom du caoutchouc au XIXe siècle et c’est maintenant une énorme ville avec des millions d’habitants.

C’était la première visite pour le groupe, et moi-même, ajoutant à notre aventure dans l’inconnu. Il y avait un bon vol de deux heures qui m’a laissé un peu de temps pour préparer des interviews à venir pour Dave et Steve. Lorsque nous avons atterri, ça m’a un peu rappelé Bali. Nous sommes aussi passés au-dessus de l’Amazone ce que j’ai beaucoup apprécié. On m’avait dit que Belem serait l’étape la plus humide de la tournée, mais comme il pleuvait quand nous sommes arrivés, il y faisait plus frais que d’habitude. Lorsque nous sommes arrivés à l’hôtel, nous avons été accueillis par un groupe de fans hurlant et chantant des airs de Maiden à l’unisson. Ils sont restés là presque toute la nuit à crier et chanter dès que quelqu’un passait les portes.

Le truc dans des endroits comme celui-ci est qu’à cause des masses de fans enthousiastes prêts à assaillir le groupe et les zones incertaines, ils sont généralement bloqués dans l’hôtel pour la durée du séjour. J’ai entendu dire que sur l’une des dernières tournées en Amérique du Sud, Janick a essayé d’aller se promener et a été assailli par les fans. Il a dit qu’il essayait de signer des choses mais la foule n’a cessé de grandir et il a été acculé dans un coin avec des mains venant à lui de toutes les directions. Ian qui passait par là s’est approché en se demandant ce qu’était cette agitation. Il a réalisé que c’était Janick et l’a sorti de là rapidement.

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Nous, contrairement au groupe, nous avons la chance de pouvoir nous déplacer plus librement, donc plus tard ce soir-là, contre toute raison, Justin, Griff, John, Nick et moi-même avons décidé d’explorer un peu Belem. Nous avons trouvé un restaurant dans un endroit connu sous le nom de « Les Docks ». Là nous avons rencontré Patrick, Rob et Antti. Il était situé dans une zone fermée de sorte que nous étions en sécurité jusqu’à ce que nous décidions de nous promener un peu. Nous avons quitté la sécurité de la zone fermée et avons commencé à marcher jusqu’à ce que nous arrivions à une bifurcation de la route dans un quartier TRES glauque. Nick a décidé de jeter un oeil et alors qu’il s’éloignait, un gars sorti de nulle part a commencé à le suivre. Puis nous en avons vu d’autres qui se dirigeaient également vers lui. Nous avons commencé à appeler Nick pour qu’il revienne et à ce moment, un taxi s’est arrêté en faisant le geste de tirer avec une arme à feu et a dit « mauvais endroit, mauvais quartier ». Nous avons fini par récupérer Nick, sauté dans le taxi et quitté cet enfer. N’ayant TOUJOURS PAS appris notre leçon, nous avons abandonné le taxi et nous nous sommes promenés dans une rue principale avant de décider de retourner à pied à l’hôtel. Après tout, Nick avait une carte (sarcasme).

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Nous avons fini par marcher des blocs et des blocs à travers des quartiers louches, ne sachant pas exactement où nous allions. Nous avons également reçu des appels de l’hôtel nous disant que nous devions cesser de nous promener, monter dans un taxi et rentrer à l’hôtel immédiatement. Ce n’était pas sûr. Nous avons fini par tenir compte de leur conseil et rentrer, et nous nous sommes fait gentiment gronder pour ne pas avoir écouté. Leçon apprise.

Le lendemain était le jour du concert et il tombait une pluie battante. Nous avons vu Adrian arriver dans le hall vêtu d’une robe. La vraie mode style Adrian (grande prestation comique). Il a glissé avec un sourire « Je suis allé à la piscine pour prendre un peu de soleil quand… » en levant les yeux et les mains dans les poches. Il était trempé, mais pas de la piscine ! Trop drôle !

Nous avons fini par arriver au Parc des expositions vers 4h30. C’était un lieu en plein air donc heureusement que la pluie avait complètement cessé juste avant le spectacle et que le ciel est resté clair tout du long. Incroyable de voir comment ça s’est passé. Je me suis senti désolé pour les fans qui étaient sous la pluie battante plus tôt ce jour-là, tenant leur place dans la queue. Le public de Belem a été l’un des meilleurs à ce jour. Il n’y a pas beaucoup de grands spectacles qui passent par Belem, tout particulièrement comme ceux de Maiden, et Ed Force One permet au groupe d’aller dans des endroits généralement trop difficiles d’accès en bus. Les fans étaient très excités de bénéficier enfin d’un grand spectacle. J’ai entendu dire que lorsque les billets ont été mis en vente, ça a été un total pandemonium !

Il n’a pas fallu longtemps après l’ouverture des portes pour que le site se remplisse et que l’IMFC prenne sa place devant. J’ai été impressionné de voir autant de jeunes garçons et de jeunes filles devant la scène.

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En ouverture du show, il y avait un groupe local nommé Stress. Je les ai bien appréciés. Ils m’ont fait penser à une version plus lourde de ce vieux groupe de metal français Sortilège. Je suis allé les voir pour leur faire savoir qu’ils étaient bons, c’étaient des gars très gentils. Ils étaient excités de jouer sur la même scène qu’Iron Maiden.

Le groupe est monté sur scène à 21 heures devant un océan de visages affamés de Maiden qui sautaient à l’unisson à chaque parole qui se déversait sur eux,  gorgés d’émotion pure, tournés vers Bruce. Alors que je me tenais dans la foule à l’arrière, ce que j’aime faire à différents moments de chaque concert, j’ai remarqué à quel point les lumières étaient bonnes sur « Dance of Death ». L’éclairage a toujours été bon mais en voyant tous les shows, je suis devenu plus conscient des différents aspects d’un concert et de tout ce qui en fait une grande expérience live pour tout le monde. J’ai pris conscience de la forme d’art qui se cache derrière ce que font Rob et Antti alors qu’ils éclairaient Bruce pour donner un grand effet dramatique. Avec l’éclairage d’ambiance et les expressions et mouvements de Bruce, on aurait dit que j’étais en train de voir une pièce à Broadway. Au cours du concert, on peut toujours voir Antti courir de la table de mixage à la fosse, les yeux fixés sur les éclairages, s’assurant que chaque petit détail est à sa place. Cela montre à quel point les efforts d’une équipe entrent dans une si grosse production. J’ai déjà dit que tout le monde dans cette équipe a son propre rôle à jouer et tous ces éléments séparés doivent travailler ensemble pour donner la meilleure performance comme c’est toujours le cas avec une production Iron Maiden.

Je n’avais jamais imaginé être un jour à Belem, tout était une expérience géniale et les fans avec lesquels j’ai parlé étaient quelques-uns des meilleurs et plus fidèles que j’ai rencontrés sur la tournée. Ils ont vraiment ouvert les bras au groupe, montrant leur amour et leur fidélité. Chapeau Belem !

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