Tournée The Final Frontier 2011 – Le journal de bord

The Final Frontier Europe Tour 2011

Traduction du journal de bord de Rod Smallwood et Todd Nakamine publié sur le site officiel d’Iron Maiden

par musky00

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Rock Werchter et Oslo
Par Howard Johnson, publié sur le site officiel d’Iron Maiden le 20 juillet 2011

 

Iron Maiden et moi revenons de loin. Depuis la période jeans et cuir, les cheveux longs à peine démêlés, les yeux chassieux et les nuits brumeuses quand il semblait si facile de brûler la chandelle par les deux bouts.

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis que j’ai partagé quelques semaines inoubliables avec le groupe sur la désormais légendaire tournée de 1985 dans la Pologne de l’ère communiste, en ma qualité de reporter débutant pour le magazine Kerrang!. Vous pouvez me voir à 19 ans dans le documentaire ‘Iron Maiden Behind The Iron Curtain’, jouant au football, glandant dans le bus du groupe, doté d’une magnifique coupe de cheveux et m’amusant généralement comme un fou. Pourtant, malgré le passage des années, je suis toujours resté en contact avec le manager du groupe Rod Smallwood, grâce à un amour mutuel pour Maiden, le rugby et, le croiriez-vous, le vélo !

Les balades à vélo caritatives de Rod sont légendaires et mes jambes en savent tout, ayant pédalé de toutes mes forces en Egypte en 2010 et à Cuba en début d’année. Peut-être que c’était parce qu’il était désolé pour mes pauvres os fatigués que Rod m’a gentiment invité sur quelques dates de la tournée Final Frontier, pour voir le millésime Maiden 2011 – et m’amuser un peu. C’est le genre d’offre que seul un fou pourrait refuser…

Après un saut rapide de la France, où je vis maintenant, à la Belgique voisine, j’étais prêt à rattraper les Irons au célèbre Festival de Werchter. Il se tenait juste à la sortie de Bruxelles, en présence de 85000 personnes et salué à juste titre – comme le Roskilde au Danemark – comme l’un des premiers festivals d’Europe. C’est toujours un défi de convertir un public qui n’est pas entièrement le sien. Et avec les Kings Of Leon et Coldplay têtes d’affiche des soirées précédentes, il est clair que tous les spectateurs n’étaient pas des fans de heavy rock. Mais avec plus que quelques métalleux battant pavillon Maiden, les garçons n’en sont pas moins en confiance. Nicko erre dans des coulisses somptueuses (les choses ont changé depuis mon époque), me donne une rapide accolade, me présente à son fils Justin et part chercher une tasse de café avec du lait. Pas une tâche facile en Belgique ! Davey s’éloigne de la pièce réservée à Maiden pour fumer une clope et discuter. Rod garde un oeil sur les choses comme il le fait toujours.

A l’heure de monter sur scène, il fait encore jour mais ça n’embête pas Maiden. Profitant de ma position, juste derrière la table de mixage de Dougie Hall, je suis témoin de mon premier set de Maiden depuis Twickenham 2008. Et quel spectacle. De nombreux classiques tels que ‘The Trooper’, ‘Number Of The Beast’ et ‘Hallowed Be Thy Name’ font bouger les têtes tandis que les nouveaux morceaux ‘The Final Frontier’, ‘El Dorado’, ‘Coming Home’ et le majestueux ‘When The Wild Wind Blows’ prouvent que Harry et les garçons n’ont rien perdu de leur mordant. C’est incroyable de voir comment Maiden ont toujours la possibilité de convertir une foule petit à petit et au moment où ils quittent la scène après un concert monstre de deux heures, même Fergie des Black Eyed Peas attend, appareil photo à la main, pour prendre une photo souvenir avec les garçons. Quand ils ont dit ‘Iron Maiden’s gonna get ya’ (ndt : Iron Maiden va t’avoir – extrait du titre Iron Maiden) il y a tant d’années, il semble que ce n’était pas une blague !

Nous avons décampé rapidement de Werchter, une fuite exécutée avec une précision militaire, et avec des lumières bleues clignotant dans la nuit belge puisque les motards de la police nous ouvraient le chemin, nous sommes partis pour l’aéroport. Je suis avec Bruce et Rod et c’est agréable de voir le chanteur, dont les cheveux sont plus courts qu’avant mais dont les poumons semblent avoir encore plus gonflé. Bruce retourne à la maison avec Adrian et Nicko, tandis que le reste du groupe partira en jet privé pour le prochain concert à Oslo. Chaque membre du groupe bénéficie du luxe de visiter comme ils le veulent à notre époque, c’est un droit qu’ils ont bien gagné après plus de 30 ans de concerts intenses.

Alors que notre avion s’élance loin dans le ciel nocturne, c’est un réel plaisir de voir à nouveau Janick, Davey et Harry. Nous avons discuté et ri avant que la réserve de Corona personnelle de Rod arrive. Avant notre atterrisage en Norvège, il y aura eu beaucoup de jacasseries excitées, de vin blanc à gogo de M. Murray et une interprétation improvisée des plus grands succès de Marc Bolan ! Merde, que c’est bon d’être de retour !

Le planning de Maiden indique qu’il y a deux jours libres à Oslo avant le prochain concert, ce qui suffit à Harry pour organiser un match de football Maiden, bien sûr. « Je ne sais pas depuis combien de temps je n’ai pas joué », gémit-il tandis que nous nous dirigeons vers le terrain à l’extérieur de la ville. « J’ai un problème avec ma cuisse. » Le tendon abîmé a été durement travaillé par Peter Lokrantz, le masseur d’Harry, donc il y a toujours l’espoir que l’attaquant étoile de l’équipe tiendra 90 minutes. Ce qui est bien, vraiment, étant donné qu’il y a une foule considérable de fans de Maiden venus soutenir l’équipe, composée de joueurs réguliers de l’équipe du dimanche de Steve et de deux sosies d’anciens internationaux norvégiens. Ils ont joué dans une équipe mise en place par les types qui ont construit le magnifique nouvel Opéra d’Oslo, une majestueuse structure super moderne sur le bord du fjord, un brillant exemple d’architecture moderne.

Vue la tournure des événements, il n’y a rien à craindre. Le XI Maiden est beaucoup trop fort pour l’équipe adverse et gagne confortablement 13-1. La seule préoccupation à 10-1 est qu’un certain S. Harris n’a pas marqué une fois et ne sera donc pas un ‘Appy’ Arry s’il n’a pas son nom sur la feuille de match. Heureusement il termine le match avec style, marquant deux buts. Après le spectacle, nous avons tous eu un bon repas avec du vin à l’Opera House et nous avons pris le temps de regarder cette splendide structure.

Oslo est une ville magnifique, compacte et passionnante, mais chère à vous glacer le sang. Le portefeuille prend donc un dérouillée pendant que nous attendons le concert à la Telenor Arena. Non pas que je m’attende à une quelconque compassion. Je suis, après tout, en tournée avec Iron Maiden et beaucoup tueraient pour une occasion comme celle-ci

Le jour du concert arrive, Nicko, Adrian et Bruce sont revenus du Royaume-Uni et l’ambiance est bonne. La salle est un nouveau stade de football couvert moderne, une énorme salle où le groupe n’a jamais joué et les 20000 et quelques fans sont clairement excités à l’idée de voir chez eux la légende que représente Maiden.

Une fois de plus le groupe délivre les choses longtemps et bruyamment et c’est une autre tornade. Dans la voiture sur le chemin du retour à l’hôtel, Harry se plaint d’un manque d’air sur scène. « Il faisait tellement chaud que je pouvais à peine respirer », explique-t-il, mais il s’installe aussitôt dans son siège, satisfait de cet autre spectacle au top. C’est incroyable de voir combien d’énergie le groupe peut encore déployer à chaque performance. Ayant assisté aux concerts de Maiden depuis 1979, je dois dire que je ne me serais jamais attendu à voir le groupe livrant un tel dynamisme de nos jours. Mais là encore, que seraient Iron Maiden s’ils ne défiaient pas les attentes ? Moi ? Je suis heureux comme le cochon du proverbe et avec deux spectacles de plus à voir, j’ai bien l’intention de profiter de chaque instant…

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